Le ministre de la santé, Abdellatif Mekki, a estimé, mercredi, que les statistiques présentées par l’Observatoire de Protection du Consommateur ”ILEF” sont “totalement erronées”.
L’Observatoire ILEF avait fait état, fin juin, d’une évolution de 38,5% du nombre des personnes atteintes de cancer entre janvier 2012 et mai 2013, mettant en cause l’utilisation sans contrôle de certains insecticides et une régression de 47pc du stock national de médicaments et de traitements dans ce domaine.
“L’évolution annuelle du nombre de personnes atteintes de cancer ne peut pas dépasser 1%”, a expliqué le ministre de la santé. “Les statistiques publiées par ILEF ont pour seule finalité de semer la zizanie dans l’opinion publique”, a-t-il dit, appelant à la diffusion d’une information précise et scientifique en matière de santé pour ne pas effrayer les citoyens.
Les informations diffusées par Ilef concernant la prévalence du cancer “sont totalement erronées et insensées. Elles ont été données par l’un des symboles de l’ancien régime licencié du ministère et accusé de corruption”, a ajouté M.El Mekki.
Par ailleurs, le ministre de la santé a évoqué les réalisations de son département, citant la mise en place d’un service des urgences et de chirurgie à Jemmal, un centre de traumatologie à la Marsa, un dispensaire à Béja et un hôpital régional de Tabarka.
D’autres projets entreront prochainement en vigueur dans la région du grand Tunis (kabbaria et Sijoumi) en plus d’un hôpital régional à Mejaz El Bab.
M. El Mekki a aussi indiqué qu’une enveloppe de 96 millions de dinars a été consacrée en 2013 pour l’acquisition d’équipements de pointe, dont 3 appareils ”pet scan” et 5 appareils de IRM (imagerie par résonance magnétique). Il a aussi rappelé la mise en place d’une agence d’accréditation et de certification des services de santé.
Le ministre a aussi annoncé le démarrage en septembre d’une nouvelle stratégie de promotion de la santé mentale en Tunisie et un programme de partenariat entre les centres hospitaliers universitaires, les hôpitaux régionaux et les facultés de médecine.