Le Secrétaire général du parti Ettakatol, Mustapha Ben Jaafar, a estimé que le congrès national du parti, tenu les 5, 6 et 7 juillet, avait “réalisé ses principaux objectifs”, notamment en ce qui concerne la composition du conseil national, “la deuxième plus haute instance dirigeante après le congrès”.
Ben Jaafar qui s’exprimait, mardi, lors d’une conférence de presse à Tunis, a souligné que le parti Ettakatol “est parvenu, à travers la composition de son conseil national de 200 membres, à “assurer la jonction” entre “la génération de la résistance” à l’arbitraire et “la génération rebelle ou génération de la révolution”.
Le congrès, a-t-il ajouté, est aussi parvenu à “réaliser l’équilibre au niveau central et régional”, par la composition même du conseil national, parce que comprenant 45 membres, dont 11 femmes, au niveau central, et 65 membres au niveau régional, auxquels s’ajoutent les secrétaires généraux des fédérations et 40 membres de l’organisation de jeunesse du parti.
Evoquant la situation politique dans le pays, le secrétaire général d’Ettakatol a mis en garde contre les risques inhérents à la bipolarisation et aux dérives qu’elle pourrait induire notamment en termes de division de la société et de violence entre les membres d’un même peuple.
Il a cité à l’appui l’exemple égyptien qui, selon lui, “devrait commander aux forces politiques hésitantes en Tunisie d’ajuster leurs positions et aux tenants du pouvoir d’assimiler la leçon en rattrapant les erreurs commises et en évitant les écueils”.
Interrogé par les journalistes, le secrétaire général du parti Ettakatol a qualifié le mouvement “Tamarod” de simple “phénomène médiatique” estimant que cette action “manque de sérieux mais pourrait s’avérer dangereuse au vu de la tournure prise par les évènements en Egypte”.
Il a, par ailleurs, appelé “les bourreaux d’hier” et autres “complices du régime de l’arbitraire, même par leur silence sur les faits”, à “prendre congé” de l’activité politique”, affirmant en même temps que son parti “rejette la logique de l’exclusion mais reste favorable à la reddition de comptes, conformément aux exigences de l’Etat de droit”.