Des syndicalistes prenant part à une conférence sur “la modernisation de l’action syndicale et la nécessité de restructurer l’UGTT”, organisée, samedi à Tunis, ont mis l’accent sur la nécessité d’accélérer la restructuration de l’organisation syndicale pour lui permettre d’être au diapason des mutations intervenues et contribuer à la réalisation de la transition démocratique.
La conférence a permis de présenter les résultats du troisième axe du projet “Drouce” (droits sociaux et citoyenneté) portant sur la modernisation de l’action syndicale.
Mis en oeuvre par l’UGTT et l’institut méditerranéen Italie (IMED) avec l’appui de l’Union Européenne, “Drouce” vise à moderniser les moyens de travail de l’UGTT qui a besoin, aujourd’hui, malgré sa force et les réalisations accomplies, de promouvoir ses mécanismes d’action, a souligné, à cette occasion, Sami Aouadi, coordinateur scientifique du projet.
Il a fait savoir que la restructuration organisationnelle concerne, essentiellement, les domaines de l’information et de la communication, la formation, une plus forte présence de la femme et de la jeunesse au niveau des responsabilités syndicales et l’alternance aux postes de responsabilité.
De son côté, Mohamed Msalmi, secrétaire général adjoint de l’UGTT a souligné que l’organisation syndicale se penche, parallèlement, au projet “Drouce”, sur l’élaboration d’un nouveau projet de restructuration qui sera soumis, prochainement, au conseil national pour approbation.
Il a, en outre, mis l’accent sur l’importance du projet “Drouce” qui permettra à l’organisation syndicale de disposer d’une base de données. Ce projet, a-t-il dit, repose sur une approche de formation basée sur la recherche sur le terrain dans le cadre de l’ouverture de l’organisation sur son environnement civil et social.
Il a ajouté que les objectifs du projet “Drouce” s’articulent autour de cinq axes essentiels à savoir “Droits sociaux et dialogue social”, “Droits sociaux et dialogue civil”, “Renouvellement syndical”, “Emploi des jeunes”, “Gouvernance et développement local”.
Miaad Ben Abdallah, membre du syndicat général de la sécurité sociale, relevant de l’UGTT et rapporteur de la commission d’élaboration du projet de restructuration de l’Union, a souligné que l’UGTT a envisagé une nouvelle conception qui consiste en la création de fédérations regroupant des syndicats généraux afin de réduire le degré de centralisation et mettre des bases solides favorisant une meilleure représentation de la femme dans les différentes structures de l’union et plus d’autonomie aux structures syndicales.
Pour sa part Andréa Amato, président de l’IMED a indiqué, à cette occasion, que l’institut oeuvre dans le cadre du projet “Drouce” à orienter l’UGTT de point de vue méthodologique et à renforcer ses capacités à travers la recherche dans le domaines des droits sociaux et de la citoyenneté.
Il s’agit, également, de l’aider à lancer un dialogue social et civil permettant d’approfondir les connaissances au sujet de la réalité des libertés en Tunisie.