Les membres de l’Initiative pour la Recherche de la Vérité sur l’Assassinat de Chokri Belaid (IRVA) accusent la police et la justice de laxisme dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd.
Ces accusations ont été lancées lors d’une conférence de presse, organisée, samedi, par le collectif IRVA, créé le 25 avril dernier. Basma Khalfaoui, veuve de Chokri Belaid et membre de IRVA, a signalé que plusieurs indicateurs montrent le manque de volonté de la part des ministères de la Justice et de l’Intérieur en ce qui concerne la révélation de l’identité des vrais criminels.
« L’enquête a été menée de manière anarchique dès le début », a-t-elle estimé, critiquant, dans ce sens, le retard pris dans la récupération des résultats de l’analyse balistique qui a été envoyée à un laboratoire français.
Basma Khalfaoui a indiqué que IRVA compte organiser une manifestation pacifique le 6 août prochain, six mois après l’assassinat de Chokri Belaid et appelé les partis, les organisations et les associations à prendre part à cette marche.
Pour sa part, Néziha Rjiba, militante des droits humains et membre d’IRVA, a dénoncé les campagnes qui portent atteinte à la réputation de Chokri Belaid et à celle de sa famille, et qui sont menées, a-t-elle dit, par certains médias et certaines pages Facebook proches d’Ennahdha.
De son côté, Taieb Laaguili, président de l’Initiative, a annoncé que des avocats français ont été chargés de suivre l’affaire devant la justice tunisienne, affirmant que le recours à la justice internationale n’est pas encore envisagé.
Le président du comité de défense, Nizar Senoussi, a révélé l’existence de certains vices de procédure qui, a-t-il dit, seront prochainement portés à la connaissance du public.