L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a dénoncé, samedi, les agissements de certains avocats envers des magistrats la cour d’appel de Sousse. Ces agissements, survenus vendredi, constituent un « outrage aux tribunaux » et une entrave au travail de la justice, écrit l’AMT, dans un communiqué.
L’association a également souligné les répercussions dangereuses de toute détérioration de la relation entre les avocats et les magistrats, suite à l’absence de solutions radicales dans le cadre des structures représentatives des deux corps et conformément à la loi.
L’AMT a exprimé sa solidarité avec les magistrats de la cour d’appel de Sousse saluant, dans ce sens, « leur retenue et leur sens de la responsabilité ». Nombre d’avocats ont en effet empêché, vendredi, les magistrats de la cour d’appel de Sousse de tenir leur procès, sur fond de ce qu’ils ont qualifié de « vices de procédures » dans certaines affaires relatives à l’arrêt de l’exécution de la peine, ce qui a entravé le travail et tendu l’atmosphère, lit- on dans le texte du communiqué.
Rappelons que les avocats opérant dans les tribunaux des gouvernorats de Sousse, Kairouan, Monastir et Mahdia ont observé, vendredi, une grève avec présence sur les lieux, pour protester contre la décision de la cour d’appel de Sousse « de suspendre l’exécution d’une plainte en justice du conseil de la section de Sousse, pour interdire d’activité des avocats accusés dans des affaires de corruption », selon le président de la section régionale et membre du conseil national de l’Ordre national des avocats, Rached Bergache. Il a ajouté que la section régionale des avocats de Sousse a appelé à cette grève après avoir été surprise par la décision de la cour d’appel de Sousse de trancher dans cette affaire et de suspendre l’exécution, sans respecter les délais du report ni le droit de plaider de l’Ordre national des avocats.