L’institut tunisien des études statégique (ITES), a fait savoir vendredi, que les superficies non irriguées pour la production de blé et d’orge dans le pays, qui étaient initialement, de 1,5 million d’hectares, ont été révisées à la baisse, soit seulement 1,13 million d’hectares, pour la saison 2012/2013, à cause du grave déficit pluviométrique, enregistré entre novembre 2012 et janvier 2013 : 47% pour le blé dur, 11,5% pour le blé tendre et 41,4% pour l’orge.
Dans sa dernière Newletter, l’ITES a précisé que la superficie consacrée au blé irrigué est de 88 000 ha, soit presque 8% des surfaces totales consacrées aux céréales.
Rendements inférieurs de 20% à 2012
Les rendements prévus seraient de 20% inférieurs à ceux de 2012, avec une production céréalière totale en Tunisie estimée pour la saison 2013, à environ 1,5 million de tonnes, dont 1,15 million de tonnes de blé (80% de blé dur, 20% de blé tendre et 0,35 million de tonnes d’orge).
Avec une consommation par habitant de blé de 258 kg/habitant/an, la consommation de blé en Tunisie est de 2,7 à 2,8 millions de tonnes par an, et devrait se maintenir à ce niveau au cours des prochaines années.
Cette consommation englobe celle des tunisiens, mais aussi celle des visiteurs venant de l’Algérie et de la Libye, ainsi que des réexportations en contrebande de semoule et de farine de blé vers la Libye.
La consommation annuelle d’orge et de maïs est d’environ 0,85 million de tonnes par an.
Le déficit de production de blé pour satisfaire la consommation est comblé par les importations. Les importations de blé pour la saison 2012/2013, sont estimées à 1,71 million de tonnes, en provenance de Russie et d’Ukraine (50%) et le reste du Canada, de l’Amérique du sud et des pays de l’UE (France, Espagne et Italie).
Hausse des importations de blé
Pour 2013/2014, l’ITES prévoit un volume d’importations de blé de 1,87 million de tonnes, plus élevé que celui de la saison 2012/2013, vu que la récolte estimée pour cette dernière campagne, est d’environ 15 à 20% inférieure à la production de l’année 2011/2012 . La majeure partie de ce blé se compose de blé tendre.
L’offre de blé observée en Tunisie (Production plus importations,) est en moyenne de 2,9 millions de tonnes, avec un taux de croissance est de 1,8% par an.
Une production mondiale inférieure à la demande
Le fléchissement de la production tunisienne intervient au moment ou la production mondiale de blé prévue en 2012/2013 a été inférieure à la demande mondiale, et les stocks de céréales ont subi de fortes baisses. Les causes en sont, selon l’ITES, les conditions climatiques aux Etats-Unis, dans une grande partie de l’Europe et en Asie centrale. Le marché mondial des céréales plus serré qu’en 2011/2012, a eu tendance à entraîner la hausse des prix internationaux.
Toutefois, pour 2013/2014, les prévisions de la FAO, à l’échelle mondiale semblent indiquer une récolte record de 702 millions de tonnes (plus de 6,5% par rapport à la mauvaise récolte de 2012/2013), concentrée en Europe et dans la zone CEI (communauté des Etats Indépendants, composée des anciennes républiques sociétiques).
La FAO a annoncé, également, un rétablissement des stocks mondiaux à la clôture de la campagne de 2014, se traduisant par une augmentation du rapport stocks mondiaux-utilisation.
Les réserves les plus importantes sont prévus en Chine, qui se prépare à une nouvelle récolte record, dans l’UE et la Russie. Les marchés mondiaux devraient connaître des conditions plus stables et les prix devraient fléchir.