« Mon voyage en Tunisie avait pour moi un seul objet, celui d’appuyer, au nom de la France, la transition démocratique en Tunisie et de réaffirmer toute notre amitié au peuple tunisien dans son ensemble », a déclaré le président français, François Hollande, au terme de sa visite d’Etat de deux jours (4-5 juillet) en Tunisie.
François Hollande qui s’exprimait lors d’une conférence Tenue, vendredi après-midi, au palais du Baron D’Erlanger (Banlieue Nord de Tunis), a assuré que la France « sera toujours aux côtés de la Tunisie afin qu’elle réussisse sa révolution et fera en sorte que ce qui s’est produit dans ce pays, puisse être un succès pour offrir un exemple à la Méditerranée et à tous les peuples qui luttent pour une vie meilleure ».
La série de rencontres que j’ai eues avec les hauts responsables et notamment, avec le président Moncef Marzouki, a fait savoir M. Hollande, n’avaient qu’une seule finalité, celle de témoigner à la Tunisie notre soutien et notre souhait de la voir accomplir sa révolution jusqu’au bout avec une constitution qui soit garante de l’Etat de droits, en fixant le pouvoir et le contre-pouvoir et avec, en perspectives, des élections libres ».
François Hollande a, par ailleurs, assuré que la France sera, également, aux côtés de la Tunisie pour favoriser le développement économique, en « nouant de nouveaux partenariats dans le cadre d’une coopération profonde et d’un modèle de co-développement », soulignant le souci de créer des alliances permettant aux tunisiens comme aux français de « tirer le meilleur parti du potentiel formidable que celui d’avoir une large communauté tunisienne en France et française en Tunisie ».
Aussi, est-il possible, a fait remarquer le président français, de nouer des alliances pour conquérir ensemble de nouveaux marchés, en témoignent les différents accords de partenariat, fruits de cette visite dans divers domaines clés, dont l’agroalimentaire, les énergies renouvelables, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, ainsi que le tourisme.
François Hollande a, par ailleurs, dit avoir adressé un message à l’attention des jeunes, des créateurs et des hommes et femmes qui veulent circuler librement, message dans lequel il a fait part de l’engagement de la France à faciliter cette mobilité, annonçant que des mesures ont été prises dans ce sens.
Interrogé sur ce qui se passe en Egypte, sur la situation qui y prévaut et qui pourrait être une sorte d’avertissement pour le gouvernement tunisien, François Hollande a tout d’abord expliqué que « même si des comparaisons peuvent être faites, les réalités sont différentes ».
Aujourd’hui, a-t-il ajouté, la responsabilité de la Tunisie est très grande surtout avec la vague de violence et d’insécurité en Libye, le climat d’incertitude et de crainte en Egypte et la guerre civile en Syrie.
« En Tunisie, hauts responsables, protagonistes politiques, ainsi que le peuple, tous sont responsables pour faire en sorte que le printemps arabe puisse connaître son aboutissement au service de la liberté et de la démocratie », a souligné Hollande.