Le Congrès pour la République a dénoncé jeudi un «coup d’Etat militaire contre le processus démocratique» en Egypte, qualifiant «l’acte du commandement de l’armée égyptienne» de «retour en arrière dans le processus de la révolution égyptienne» et de «tentative de rétablir l’ancien régime».
Dans un communiqué, le CPR fait porter la responsabilité du «coup d’Etat» à la classe politique égyptienne, islamiste et laïque, aussi bien celle au pouvoir que dans l’opposition, pour son incapacité à trouver les compromis nécessaires pour dépasser la phase transitoire avec le plus de consensus national possible».
Le parti, qui est une des trois composantes de la troïka au pouvoir, a dénoncé dans ce cadre «la connivence internationale et le mutisme des Nations Unies» sur «le coup d’Etat», les tenant pour une atteinte à la souveraineté du peuple égyptien. Le CPR considère, par ailleurs, qu’il est du droit des Egyptiens de protester pacifiquement contre le pouvoir démocratiquement élu et du devoir de ce même pouvoir de répondre aux attentes du peuple, estimant que les mécanismes démocratiques doivent constituer l’ultime recours pour régler les différends entre les acteurs politiques.
Le CPR a également dénoncé la campagne d’arrestations qualifiée de «méthodique» contre les politiques et les journalistes ayant rejeté la déclaration du commandement de l’armée égyptienne, imputant ainsi aux «putschistes» l’entière responsabilité de tout éventuel débordement.