Après les longs bégaiements de l’Administration américaine habituée à concevoir nombre de scénarios pour parer à toute défaillance dans ses politiques sur la région MENA, Obama se prononce. Car le plan B n’a pas marché, eh non Morsi n’est pas resté 6 mois de plus président de l’Egypte pour permettre aux concepteurs du printemps arabe de redresser la barre. La volonté du peuple égyptien, et le soutien de l’armée égyptienne l’ont emporté sur celle de la toute première puissance mondiale : les States. C’est ce qu’on appelle les impondérables qui ne vont pas forcément dans la direction voulue, prévue ou programmée.
Échec et mat. Pas d’islam politique en Égypte, Obama, président des États-Unis qui a parlé dans un premier temps pour ne rien dire sauf que peut être le soutien américain à Égypte sera repensé s’est déclaré mercredi 3 juillet tard le soir à propos de l’onde de choc égyptienne. Il est revenu rapidement à la charge devant le fait accompli et son incapacité à opérer sur un terrain qui lui a échappé. Égypte n’est pas un petit morceau, c’est 90 millions d’habitants et la sécurité d’Israël vaut bien la peine de revoir certaines positions…
Dans sa toute récente intervention, il appelle humblement l’armée à protéger les droits de tous les Égyptiens (sic) et assure que son pays continuera son partenariat avec Égypte dans le respect des valeurs et des intérêts partagés. Il a indiqué qu’il revient uniquement au peuple égyptien de décider de son sort lui garantissant le soutien US dans la phase de transition démocratique qu’il traversera : « Les États-Unis ne soutiennent pas des individus ou des partis mais un ensemble de principes et de valeurs démocratiques, de respect des droits de l’homme des uns les autres sans distinction ainsi que le refus de la violence pour une coexistence pacifique entre tous et toutes».
Le président américain a insisté sur la neutralité de l’armée et la gestion des affaires de l’Etat par des civils appelant par la même occasion à des procès justes et équitables devant des tribunaux civils.
Il est clair que l’administration américaine, d’habitude prudente et réactive s’est trouvée complètement désarçonnée par les derniers évènements en Égypte. Elle devait faire bon cœur contre mauvaise fortune, d’ailleurs ses protégés dans des pays comme la Tunisie et la Syrie devraient être aussi réactifs qu’elle !
A bon entendeur…
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