“La contribution du rôle social et de l’ouverture de l’entreprise sur son environnement à assurer son développement et sa rentabilité : Exemple de la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et du Groupe Chimique Tunisien (GCT)” a fait l’objet d’une journée d’études organisée, jeudi à Tunis.
Le Président Directeur Général de ces entreprises, Taher Khouaja a souligné que l’investissement dans le domaine social ne doit pas être considéré comme étant un gaspillage d’argent car il peut entraîner des bénéfices substantiels à court ou à long terme.
Il a fait remarquer que le renforcement du sens d’appartenance au groupe et l’ouverture sur les problèmes touchant l’environnement de l’entreprise constituent les fondements garantissant la continuité du travail.
Il a, dans une allocution prononcée à cette occasion, souligné la nécessité d’assurer la corrélation entre le développement économique de l’entreprise et le progrès social et environnemental afin de promouvoir la situation des employés de l’entreprise et les conditions de travail de manière à inciter les travailleurs à adopter les projets de leur société.
Khouaja a fait remarquer que le moment est venu de changer les politiques générales et de créer des structures chargées de veiller sur la responsabilité sociale de ces deux entreprises et de les réconcilier avec leur environnement à travers le lancement de projets qui ont un impact direct sur l’amélioration des conditions de vie de leur ressources humaines favorisant, ainsi, la promotion de la rentabilité de la CPG et du GCT.
Le responsable n’a pas hésité d’avouer que ces deux entreprises sont incapables de polariser les hautes compétences, mettant l’accent sur la nécessité d’uvrer en vue d’améliorer l’image de ces deux sociétés. Les participants à cette rencontre ont recommandé de réviser l’approche sociale de la CPG afin de la réconcilier avec son environnement et de lui permettre d’assumer sa responsabilité sociale envers ses employés et son environnement extérieur à travers la contribution à l’effort de développement des régions minières.
Il convient de rappeler que la CPG connaît, aujourd’hui, une perturbation au niveau du transport du phosphate et de l’activité des laveries dans certaines unités en raison des sit-in observés par des demandeurs d’emploi qui ont bloqué la voie ferrée, exigeant d’être recrutés au sein de l’entreprise.
Le directeur central chargé des ressources humaines à la CPG a indiqué que les raisons de la perturbation de l’activité qui occasionne d’énormes pertes sont d’ordre purement sécuritaire puisque les protestataires sont déterminés à poursuivre leur sit-in jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites. Amara Mabrouki, directeur central, conseiller auprès de la direction général de la CPG, a déclaré à la TAP que la compagnie a, dans le cadre de sa responsabilité sociale, contribué à la création de 2984 postes d’emploi et envisage d’organiser un concours pour le recrutement de 261 cadres.
Il a ajouté que cette entreprise publique à, totalement, abandonné le régime de la sous-traitance, intégré un millier d’ouvriers et créé des sociétés de l’environnement. Il a, d’autre part, souligné qu’une enveloppe de six millions de dinars a été mobilisée pour le volet social au sein du GCT.