« Ma visite en Tunisie doit marquer une confiance, un engagement et une relation exceptionnelle entre la France et la Tunisie », a affirmé, jeudi, le président français François Hollande.
« La France doit être aux côtés de la Tunisie, sans ingérence, mais tout simplement en amitié, car la France est l’ami du peuple tunisien », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse conjointe avec le Président de la République provisoire Moncef Marzouki.
« Pour être au niveau de l’amitié que je proclame, il convient que la France montre un partenariat exemplaire sur les plans politique, sécuritaire et économique avec la Tunisie », a-t-il précisé.
A cet égard, il a souligné l’engagement de la France à soutenir et à accompagner le processus de transition en Tunisie qui, a-t-il dit, va aboutir à l’adoption d’une Constitution et à l’organisation d’élections.
« Sur le plan de la sécurité, nous devons également apporter à la Tunisie ce qu’elle demanderai, dans le respect de son indépendance » a-t-il ajouté.
Abordant le volet économique, Hollande s’est dit pleinement engagé à démontrer, à cur, tout au tout au long de sa visite que les entreprises françaises font confiance à la Tunisie.
A cet égard, le Président français a rappelé que 1300 entreprises sont déjà installées en Tunisie générant près de 125 mille emplois.
Toutefois, la relation économique, a-t-il indiqué, doit s’élargir à de nouveaux domaines, tels que le développement urbain, les nouvelles technologies et l’énergie mais aussi dans des domaines traditionnels à l’instar du tourisme.
« Le soleil est ici en Tunisie », a suggéré Hollande aux français qui n’ont pas vu le soleil, depuis longtemps en France, rappelant que plus d’un million de français viennent chaque année passer leurs vacances en Tunisie, ce qui représente, à ses yeux, une marque de confiance.
De son côté, le président Marzouki a tenu à affirmer que l’appui de la France compte beaucoup pour la Tunisie qui, a- t-il dit, « restera l’ami de la France et des Français ».
« Les relations tuniso-françaises ne sont pas uniquement des relations d’intérêt mais elles revêtent, également, une dimension humaine, culturelle et spirituelle », a-t-il indiqué. Evoquant les retombées des derniers événements en Egypte, Marzouki et Hollande ont été unanimes à affirmer que « la situation en Egypte diffère de celle en Tunisie ».
« Ce qui se passe dans ce pays est un échec et un processus qui s’est interrompu », a estimé Hollande qui a affirmé que la France se trouve dans l’obligation de faire en sorte que le peuple égyptien puisse retrouver espoir dans la démocratie, le pluralisme et l’organisation d’élections libres.
En Tunisie, “la transition est aussi bien maîtrisée qu’organisée, et me manquera pas de devenir un modèle dans la région”, a-t-il précisé. Pour Marzouki, le scénario égyptien ne peut pas se reproduire en Tunisie qui, selon lui, « dispose d’une armée républicaine », rassurant que le peuple tunisien n’est pas divisé pour aller s’affronter.