Le directeur du secrétariat du conseil national de lutte contre la désertification, Abdelkarim Issaoui a fait savoir que «75% des terres tunisiennes sont menacés par la désertification, ce qui nécessite une actualisation des programmes de lutte contre ce phénomène qui menace 1,6 milliard de personnes dans le monde depuis 1979 ».
Il a insisté jeudi lors d’une conférence sous le thème « ne laissons pas notre avenir à la sécheresse», organisée à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre la désertification, sur la nécessité de développer la stratégie nationale de lutte contre la désertification, mise en oeœuvre par la Tunisie en 1995, après avoir adhéré la convention onusienne pour la lutte contre la désertification ».
Plusieurs experts et représentants des institutions concernées par la lutte contre la désertification, se sont réunis jeudi à Tunis, pour débattre des effets de ce phénomène, que l’ONU définit comme étant la dégradation des terres et du couvert végétal, du fait de l’érosion. En Tunisie, ce phénomène ne concerne pas seulement le sud et le centre de la Tunisie, mais également des régions situées au nord du pays.
Dans son intervention, le sous-directeur à la direction générale des études et du développement au ministère de l’agriculture, Mohamed Lazher El Ichi, a évoqué l’impact de la sécheresse, sur la production agricole et notamment la récolte céréalière, ce qui se répercute que les équilibres financiers de l’Etat.
Il a prévu une production céréalière en deçà de la moyenne (environ 13 millions de quintaux), en 2013, faisant savoir que la Tunisie a déjà mis en place des politiques nationales et sectorielles pour faire face à la déserticiation et limiter son avancée».
A noter qu’environ 168 pays souffrent de phénomène de désertification qui dégrade les terres et diminue la productivité, réduisant la sécurité alimentaire de ces pays mais aussi, la sécurité alimentaire mondiale.