Des employés de deux société de transport de pétrole et des propriétaires de voitures de louages se sont rassemblés, mercredi, devant le siège du gouvernorat de Sfax, pour protester contre “les comportements des autorités dans le traitement de leurs situations professionnelles précaires”, ainsi que contre “les infractions qui menacent leurs sources de revenus”.
Les employés des deux sociétés de transport de pétrole ont fait part de leur rejet des résultats des appels d’offres qui ont abouti au remplacement des deux sociétés par deux autres, ce qui a conduit à l’arrêt de leurs activités et menace les sources de revenus de 160 familles. Dans des déclarations au correspondant de l’agence TAP à Sfax, des protestataires ont mis en doute “la transparence de ces appels d’offres et accusé le gouverneur de la région de refuser le dialogue avec les syndicalistes pour régler les problèmes et de saper l’action syndicale, grâce à des restrictions contre les travailleurs des deux entreprises”.
De leur côté, les propriétaires des voitures de louage ont critiqué “la décision du retrait de 8 autorisations à des propriétaires qui avaient délivré des attestations de travail à des chauffeurs qui avaient travaillé avec eux, afin qu’ils puissent les joindre à leurs dossiers qui leur permettent de postuler l’obtention d’une autorisation de louage”. En parallèle, le premier délégué de Sfax, Moez Kabten, a indiqué qu’une solution a été trouvée pour mettre fin à l’état de tension causée par les employés des deux sociétés de transport de pétrole qui n’avaient pas gagné les marchés.
A cet effet, une réunion aura lieu, samedi prochain, entre les différentes parties, représentants des employés et directions des sociétés concernées par les appels d’offres. Il a ajouté que les droits des travailleurs sont garantis, surtout que les deux nouvelles entreprises ayant gagné les appels d’offres, conformément à la loi sur les marchés publics, se sont engagées à sauvegarder les postes d’emploi. Il a souligné qu’il n’existe pas de preuves de corruption dans les appels d’offres lancés par la Société des services pétroliers de Tina et la Société tunisienne d’activités pétrolières et que le gouvernorat n’est pas partie prenante dans ces marchés.
Le premier délégué a, en outre, considéré qu’il “est inacceptable, aujourd’hui, après la révolution, de demander au gouvernorat d’intervenir dans des affaires qui ne sont pas de son ressort” et pour lesquelles il y a des lois et des règles transparentes et où il y a une égalité de chances. Concernant la situation des propriétaires des voitures de louage et de taxis, il a indiqué que le gouvernorat est prêt à régler ces situations cas par cas et dans le cadre de l’assainissement du secteur du transport, conformément aux exigences de la loi.