Des agents et des fonctionnaires de la municipalité de Tozeur, soutenus par des composantes de la société, civile ont organisé, mardi matin, un mouvement de protestation pour demander le retrait de la confiance contre le président de la délégation spéciale de cette municipalité ce qui a paralysé le travail administratif, à l’exception du service de l’état civil.
Le secrétaire général du syndicat de base des agents de la municipalité a demandé l’exécution de la décision relative au retrait de confiance, en raison “des multiples infractions commises par le président de la délégation spéciale, au niveau de la mauvaise gestion administrative et financière”.
Des protestataires ont considéré que le président de la délégation spéciale a commis de nombreuses erreurs dont l’obstruction à certains dossiers relatifs à la vente de terrains municipaux, au développement des ressources financières et au traitement du problème des constructions anarchiques, ainsi que son autoritarisme et “les sanctions gratuites” contre des agents de la municipalité.
Une réunion a eu lieu, au siège du gouvernorat, à l’issue de ce mouvement de protestation, avec les membres du syndicat et des représentants de la société civile. Le gouverneur de la région a appelé à une réunion entre l’administration et le président de la délégation spéciale, malgré l’attachement du syndicat au retrait de la confiance, alors que des composantes de la société civile ont demandé le règlement de problèmes internes à la municipalité par la voie du dialogue et l’examen des questions en suspens, notamment ceux de l’hygiène et du développement des ressources financières municipales.
De son côté, le président de la délégation spéciale, Néji Saïdi, a indiqué à la correspondante de l’agence TAP à Tozeur, que la municipalité souffre de la corruption administrative et financière exercée par des agents. Il a considéré que ce mouvement “est une réaction négative de certaines parties pour se protéger, après qu’on ait dévoilé leurs infractions administratives et financières”.
Réagissant aux accusations qui lui ont été adressées, le président de la délégation spéciale a souligné qu’il a respecté les procédures légales en cours, en adressant un questionnaire au secrétaire général de la municipalité et à des agents, tout en niant avoir pris des sanctions gratuites.
A propos des constructions anarchiques, il a ajouté que des décisions de démolitions ont été prises et qu’elle attendent la protection sécuritaire pour être exécutées.