Larayedh à France 24 : « si la Constitution est adoptée en juillet, les élections auront lieu avant 2014 »

Le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, a affirmé que l’organisation des élections relève de la responsabilité de la classe politique tout entière sans exception et dépendra aussi de l’adoption de la nouvelle Constitution. « Si la Constitution est adoptée au cours de ce mois de juillet, les élections pourront avoir lieu avant le début de l’année prochaine », a-t-il dit dans une interview diffusée, lundi, sur la chaîne française satellitaire France 24.

Il a indiqué qu’aucun changement n’est intervenu dans la date annoncée des élections (prévues fin 2013), précisant que les préparatifs étaient entrepris depuis mars 2013, date à laquelle son gouvernement avait soumis son projet à l’Assemblée nationale constituante.

« Au cas où les élections législatives et présidentielle n’auraient pas lieu simultanément faute de temps, la présidentielle sera organisée, en premier, fin 2013, et ensuite les législatives en janvier 2014 », a-t-il indiqué. Larayedh a affirmé qu’au cas où les élections ne se tiendraient pas à la date prévue, le gouvernement respectera les engagements pris et ne laissera pas le pays s’enfoncer dans l’opacité.

Concernant la demande du Général Rachid Ammar, chef d’état- major des armées d’être relevé de ses fonctions, Larayedh a indiqué que cette décision ne prête pas à équivoque. Saluant les efforts consentis par le général Ammar, le chef du gouvernement provisoire a indiqué que le général Ammar est un homme digne de respect et de considération pour tout ce qu’il a donné à la Tunisie avant et après la révolution. « Il demeurera à la disposition du pays en cas de besoin », a- t-il ajouté.

S’agissant du successeur du général Ammar, le chef du gouvernement provisoire a indiqué que le nom du prochain chef d’état-major des armées sera connu après les concertations indispensables. Le président de la République, a-t-il précisé, en annoncera le nom et ce conformément à la loi. En réponse à une question sur l’éventualité de la reproduction du scénario algérien des années 1990 en Tunisie, Laarayedh a écarté la possibilité de voir se reproduire en Tunisie un tel scénario, se disant confiant en le sens de discernement des Tunisiens.