L’Égypte s’embrase. De violents affrontements entre partisans et adversaires du président Mohamed Morsi auraient fait selon plusieurs sources, dimanche 30 juin 2013, au moins cinq morts et 600 blessés, en marge des manifestations à travers tout le pays, notamment sur la Place Tahrir -symbole de la révolution égyptienne-, mais également à Beni Suef et dans la province d’Assiout, au sud du Caire.
Les manifestants du mouvement «Tamarod» (rébellion en arabe) réclament la démission du président Mohamed Morsi et des élections présidentielles anticipées. Plus de 15 millions d’Égyptiens auraient déjà signé la pétition demandant le retrait de confiance à Morsi.
Premier président égyptien élu lors d’élections libres, Morsi affiche un bilan désastreux depuis juin 2012, sur les plans politique, économique et social. Il est accusé d’avoir laissé l’économie égyptienne s’effondrer au seul profit des Frères musulmans.
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En Tunisie, le scénario est presque identique. Au lendemain des élections, le mouvement Ennahdha, membre du réseau des Frères musulmans a déçu des millions de Tunisiens.
L’économie de mal en pis, caractérisée entre autres par la hausse du taux de chômage, la baisse du pouvoir d’achat. Sur le plan sécuritaire, la menace terroriste est inquiétante, et cela depuis l’assassinat de l’opposant de Chokri Belaid en février dernier; les événements de Jebel Chaambi sont venus confirmer cet état des faits.
Sur le plan social, on voit une Tunisie divisée entre laïcs démocrates, salafistes et nahdhaoui.
Craignant leur éviction du pouvoir, les partisans du mouvement Ennahdha ont exprimé, à travers leurs pages Facebook, leur soutien à «leur Frère musulman Morsi».
D’ailleurs, le conseil de la choura d’Ennahdha a préféré reporter la restructuration de son mouvement pour se concentrer davantage à l’examen de la situation générale du pays ainsi qu’aux derniers développements en Libye et en Égypte et leur impact sur la Tunisie.
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