La gouvernance dans le secteur de la santé a fait l’objet d’une journée d’études organisée, lundi à Tunis, à l’initiative du groupe de travail du comité technique chargé de la gouvernance et de l’organisation sanitaire dans le cadre du dialogue sociétal des politiques, stratégies et plans nationaux de santé.
Le président du groupe du travail, Saleheddine Montassar a indiqué que le dialogue sociétal permettra de préparer l’étape de détermination des priorités dans le secteur de la santé dont la bonne gouvernance.
Il a ajouté que ce dialogue repose sur quatre volets essentiels à savoir l’accès à des prestations de santé de qualité, les déterminants sociaux de la santé, la bonne gouvernance et l’évaluation du système de santé en vue de lui permettre de répondre aux besoins et attentes des citoyens.
Le ministre de la santé avait annoncé, le 8 octobre 2012, le démarrage du dialogue sociétal. Le comité de pilotage s’est réuni, pour la première fois, le 28 mai 2013 pour identifier les orientations et les composantes du dialogue.
Le président du comité technique chargé de la gouvernance et de l’organisation sanitaire, Fayçal Ben Saleh a souligné que le dialogue devra aboutir à l’élaboration de la réforme du système de santé en Tunisie au cours des prochaines années à travers la mise en place d’une stratégie nationale qui tient compte des mutations sociales, économiques et sanitaires dans le pays.
De son côté, l’expert auprès de l’organisation mondiale de la santé (OMS), Denis Porignon a donné un exposé sur la gouvernance dans le secteur de la santé à travers les expériences de certains pays.
Il a souligné que le concept de la gouvernance ne se limite plus aux preneurs de décision mais s’étend aussi à la société civile. La gouvernance nécessite la promulgation de lois et la prise de mesures efficaces afin de garantir le droit d’accès aux services de santé, a-t-il dit.
Des ateliers de travail ont été organisés dans le cadre de cette journée pour réfléchir sur les problématiques liées aux droits individuels à la santé, les droits collectifs, la participation du citoyen, la difficultés d’introduire des réformes, la reddition et la transparence.
Ont pris part à cette journée, des experts tunisiens ainsi que des représentants de la société civile et des associations actives dans le secteur de la santé, outre des représentants des caisses sociales et des experts de l’OMS.