Slim Besbès, ministre conseiller auprès du chef de gouvernement, a nié, samedi, le fait que le prêt à titre de précaution, accordé le 7 juin 2013, par le FMI à la Tunisie, soit conditionné par la réforme fiscale, initiée par le gouvernement de transition.
Lors d’un séminaire, organisé à Sousse, sur “les axes de la réforme fiscale”, M. Besbès a déclaré que cette réforme s’inscrit, plutôt, dans le cadre de la poursuite de la phase de transition. “Elle ouvre la voie à la mise en place d’un nouveau schéma de développement, qui “garantit un taux de croissance raisonnable et assure l’équilibre et l’équité entre les différentes régions et catégories sociales”, a-t-il encore expliqué.
En réponse aux interrogations des participants à cette rencontre, il a expliqué que le nouveau système fiscal veillera à mettre fin aux abus et aux disfonctionnements hérités de l’ancien régime.
D’après lui, la conjoncture économique mondiale a empêché la mise en oeuvre de “mesures révolutionnaires”, telles que l’annulation du régime forfaitaire et la révision du système de subvention.
Les participants à ce séminaire, organisé par la commission des affaires fiscales à l’UTICA, ont appelé à la simplification et au regroupement des textes législatifs dans un seul Code, recommandant la mise en place d’un guide de bonnes pratiques qui permettra de préserver, à la fois, les intérêts des services de trésor public et ceux des contribuables.
Ils ont mis l’accent, également, sur l’impératif de réviser le taux d’impôts sur les entreprises et celui appliqué sur le revenu des personnes physiques, estimant que celui-ci ne doit pas dépasser 20%, à l’instar des pays partenaires de la Tunisie.
Certains ont recommandé la réduction de la TVA et des impôts sur le chiffre d’affaires, appelant à faciliter les mécanismes de remboursement et de retenue à la source.