La station balnéaire Yasmine Hammamet commence à retrouver son rythme de croisière au fur et à mesure de l’arrivée des touristes pour une nouvelle saison qui s’annonce plutôt bonne avec un taux d’occupation qui oscille entre 80 et 100% dans les 40 unités hôtelières ouvertes.
Ces indices encourageants ne doivent pas occulter, cependant, certains aspects négatifs qui risquent de compromettre le bon déroulement de la saison touristique.
Des problèmes à caractère environnemental relatifs notamment à la propreté sont susceptibles d’embarrasser les touristes, les hôteliers, les autorités et les citoyens.
Un propriétaire d’un hôtel à Yasmine Hammamet, dénonce la hausse du nombre des intervenants dans le secteur et l’absence d’efficience, précisant que la station Yasmine Hammamet relève administrativement des municipalités de Hammamet et de Bouficha, outre l’agence de la protection du littoral et que l’absence de coordination et l’échange d’accusations autour des responsabilités de chaque partie et son domaine d’intervention nuisent sérieusement au secteur.
”Il n’est pas normal qu’on rencontre aujourd’hui des chiens errants sur les plages de Yasmine Hammamet”, a-t-il déploré. ”les moustiques et les mauvaises odeurs, ternissent l’image de cette station balnéaire”, a-t-il ajouté, s’indignant que les questions de l’environnement ne soient pas prises au sérieux pour garantir une bonne saison touristique.
D’autres problèmes à caractère économiques, s’ajoutent à celui de l’environnement mais qui ne sont pas sans rapport. Un artisan commerçant a fait part de son inquiétude quant à l’avenir de son commerce, affirmant que ses pairs sont sur le point de fermer boutique. Il a précisé que la présence de touristes n’autorisent plus l’optimisme pour les affaires puisque les hôtels pratiquent le système ”All inclusive” (tout inclus dans les frais de séjour), un système qui n’encourage pas les clients à quitter l’hôtel, d’autant plus que l’état environnemental aux alentours laisse à désirer. Les doléances des clients, des professionnels et des citoyens sont parvenus à Mme Basma Dargham, commissaire régionale au tourisme, qui n’est pas sans savoir qu’à l’heure des nouvelles technologies, les touristes utilisent souvent les réseau sociaux pour donner leur avis sur la qualité de leur séjour.
La responsable qui a reconnu que maints difficultés se dressent devant la re-dynamisation du secteur touristique, a recommandé des interventions urgences et la mise en place d’un programme spécifique pour régler les questions de l’environnement, notamment la propreté.
Elle a expliqué que le ministère du tourisme a été informé de l’ensemble des problèmes en vue de prendre les mesures nécessaires, précisant que l’office national du tourisme n’est plus habilité à intervenir directement en matière d’environnement et de propreté parce que les crédits qui lui étaient alloués a cet effet, sont désormais affectés aux municipalités et à l’agence de la protection du littoral pour le nettoyage des plages.
Selon la commissaire régionale au tourisme, la situation actuelle est due pour une grande part au retard des premières interventions de l’agence de protection de littoral qui n’ont commencé qu’à la mi-juin. Elle a considéré, en outre, que l’action municipale a beaucoup perdu de son efficacité car elle n’arrive plus à contrôler le rendement du personnel chargé de l’exécution des travaux, tant au niveau de programme d’intervention qu’au plan des horaires de travail.
Concernant le problème des moustiques et des chiens errants, Mme Dargham a insisté sur la nécessité d’éradiquer le foyer à travers des interventions notamment dans le marécage (Sebkha) proche de Yasmine Hamammet. Pour les chiens errants, elle a indiqué qu’il faut renouveler la demande aux autorités régionales pour régler définitivement le problème.
S’agissant de la qualité des services dans les hôtels, elle a souligné que le contrôle est pratiquement quasi quotidien. Elle a précisé, à cet égard, que le contrôle qui porte notamment sur les services dans les restaurants et la qualité de l’eau des piscines, va être accompagné de mesures répressives si les infractions relevées lors des inspections effectuées avant la saison, devaient se répéter.
La commissaire a également insisté sur des interventions sérieuses pour juguler tous les problèmes, d’autant plus que la saison s’annonce prometteuse et que Yasmine Hammamet a accueilli 253 mille touristes entre janvier et juin 2013.