Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a souligné l’impératif de hâter la fin de l’étape de transition et de régler les dossiers relatifs au développement, à la lutte contre la corruption, ainsi que ceux en relation avec les médias et les problèmes sociaux.
A l’issue de sa rencontre, mercredi, au palais du gouvernement à la Kasbah, avec le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, le président d’Ennahdha a indiqué au sujet du projet de loi sur l’immunisation de la révolution, que le groupe du mouvement Ennahdha à l’Assemblée nationale constituante (Anc) avait retiré, mardi, sa proposition relative à l’obligation, pour les anciens responsables du RCD dissous, de présenter des excuses publiques au peuple tunisien.
Il a expliqué ce revirement par le fait que les personnes concernées par cette proposition y avaient vu une forme d’humiliation. Ghannouchi a également souligné que le groupe d’Ennahdha à l’Anc avait présenté au sujet du même projet de loi une deuxième proposition d’amendement prévoyant de réduire le nombre de personnes concernées par l’exclusion de la vie politique à l’instar des présidents et membres des cellules de l’ex-RCD.
« L’objectif de ces amendements est éloigné de toute velléité de vengeance, mais constitue une manière de protéger la révolution, dans l’esprit de l’article 15 du décret-loi interdisant aux responsables du RCD dissous, de se présenter aux élections de l’Anc tenues en 2011. Le projet de loi sur l’immunisation de la révolution se situe dans le prolongement de cet article », a encore déclaré Ghannouchi.