Jendouba : Environ 200 mille habitants du gouvernorat risquent d’être privés d’eau potable

Environ 200 mille habitants des zones montagneuses du gouvernorat de Jendouba risquent d’être privés d’eau potable pour cause des travaux du grand projet des grands axes de distribution de l’eau dont le démarrage était prévu pour la fin de l’année en cours.

Une séance de travail a été tenue, mardi, sur cette question, au siège du gouvernorat de Jendouba, en présence du gouverneur de la région, de délégués, de représentants de la société civile, du directeur régional de la Société tunisienne d’exploitation et de distribution de l’eau (SONEDE).

La réunion a révélé que les problèmes qui entravent la réalisation des travaux proviennent des exigences des citoyens dont les terres devraient être traversées par les canaux. Ces citoyens n’acceptent le passage des conduites sur leur terres que si leurs enfants ou proches sont embauchés par la SONEDE. Ils réclament, en outre, des compensations financières

Il était prévu que les travaux d’installation des axes des conduites d’adduction d’eau soient achevés à la fin de 2012, afin que les familles soient approvisionnés en eau à la fin de cette année, malheureusement, la réalisation de la composante principale de ce projet qui est la station d’épuration de l’eau, dans la délégation de Fernana, est à l’arrêt depuis plus de deux ans.

Des participants à la réunion de travail ont expliqué que les opposants à l’achèvement parmi les habitants de Fernana persistent dans leurs exigences, refusant les solutions proposées, pour l’emploi occasionnel, dans le cadre de ce projet, et ce malgré les efforts des autorités régionales et locales pour les convaincre de l’importance du projet, tout en leur promettant qu’elles leur donnent la priorité dans les recrutements. De plus le dossiers des dédommagements sont étudiés par une commission d’investigation et de conciliation.

Des membres de la commission régionale constituée pour discuter avec les contestataires ont indiqué “^tre parvenus à résoudre le problème, au niveau de la zone de Ghezala/Sidi Ammar, Bouhertma, Aïn El Kessir, et à Fernana, Aïn Dejaj, dans la délégation de Balta/Bouaouane, en attendant que les habitants des zones de Ourghech, Aïn Rommana et Soualem, à Ghardimaou, acceptent les solutions que la commission leur a présentées. Ils ont souligné que “23 familles de la délégation de Fernana persistent à faire obstacle à la poursuite des travaux”.

Cette situation a provoqué le mécontentement des familles qui attendent l’arrivée de l’eau potable. En outre le retard enregistré pour la réalisation de ce projet risque d’avoir des répercussions négatives sur l’accord signé avec la partie japonaise qui finance ce projet, sachant que les services concernés ont eu recours à la justice, puisque aucune solution n’a été trouvée avec les contestataires.

Ce projet consiste en l’alimentation en eau potable des zones difficiles d’accès et montagneuses qui ne peuvent pas être approvisionnés par des techniques normalement utilisées. Il consiste en la réalisation de réseaux de distribution spéciaux pour chaque village ou groupement.

Il cible environ 200 mille habitants répartis sur 1016 groupements de logement et sa réalisation va permettre d’atteindre un taux de 97,6 pc dans le domaine de l’adduction des zones rurales à l’eau potable, dans le gouvernorat de Jendouba.

Les axes des conduites d’eau potable de Jendouba seront raccordés au barrage Bouhertma, sur une distance de 178 km de canalisation, ce qui exige la construction de 11 réservoirs, 6 stations de pompage et d’assainissement de l’eau, ainsi que la réalisation d’un réseau de distribution au profit de 20 villages ruraux, dans une première étape.

Le coût total du projet est de 80 millions de dinars (MDT) dont 60 MDT seront fournis grâce à un prêt de la Banque japonaise de coopération internationale, alors que le reste est puisé dans le budget de l’Etat.