Invité de l’émission de Labess, de la chaîne Ettounissia Tv, Darren Abderrahim Stevenson, directeur exécutif canadien de Voyageur Oil and Gas, est revenu sur l’affaire «Essebsi- Chiboub».
Il a confirmé les informations révélées par Nawaat et a déclaré que l’ancien Premier ministre Béji Caid Essebsi et son frère Slaheddine auraient tenté d’acquérir la licence de prospection de son entreprise pour l’octroyer à une société appartenant à Slim Chiboub, avec la complicité du Conseil d’administration de Voyager.
«7% des parts de Voyager ont été cédées de manière “opaque“, contre un montant dérisoire, à une des entreprises de Slim Chiboub, avant d’être revendues à la société américaine Andarko Beks, dont le représentant légal en Tunisie est Slaheddine Caïd Essebsi. A cet effet, Andarko Beks est devenue propriétaire de la licence de prospection à hauteur de 8%, pour 20 millions de dinars, soit un montant très en-deçà de la valeur réelle des parts cédées», a-t-il précisé.
Darren Abderrahim Stevenson a également accusé l’ancien Premier ministre d’escroquerie et d’avoir divulgué des chiffres erronés, lors de son passage à la chaîne Al Wataniya 2.
Il s’est dit prêt à dévoiler les documents attestant la véracité de ses dires, si une enquête judiciaire est ouverte».
De son côté, Néjib Hnana, président de la Commission de confiscation, s’est exprimé, vendredi 21 juin, lors d’une conférence de presse tenue au palais du gouvernement à la Kasbah, sur la cession des parts du gendre du président déchu, dans une compagnie de prospection pétrolière.
Il a déclaré que le ministère des Finances s’est trompé en sollicitant l’avis de la Commission de confiscation. «Il aurait été plus indiqué de s’adresser à la Commission de gestion des biens confisqués, par ailleurs présidée par le ministre des Finances, et qui a autorité pour gérer la grande majorité des biens confisqués de Ben Ali et de ses proches».
Néjib Hnana a indiqué que la Commission de confiscation avait informé le ministère des Finances de la nullité de la vente. Selon lui, une compagnie américaine avait demandé à racheter les parts que détenait Chiboub dans la compagnie «Voyager Oil and Gas», représentant 36% du capital, et qui avaient été confisquées par l’Etat.
Le produit de la cession des parts que détenait Chiboub a été consigné dans des comptes ouverts dans des banques tunisiennes alors qu’il aurait dû être reversé dans les caisses de l’État, a-t-il ajouté.
Le ministre chargé des Affaires économiques à la présidence du gouvernement, Ridha Saidi, a démenti, sur les ondes de Mosaïque Fm, toutes les accusations portées à l’encontre de Béji Caid Essebsi. Selon lui, toutes les informations relayées par certains médias sur l’affaire dite «Essebsi-Chiboub» sont sans fondement.
Béji Caïd Essebsi n’a aucune relation avec la société «Voyager». Il n’y a pas eu de malversations et l’octroi du permis de recherches s’est déroulé dans la transparence la plus totale», a-t-il dit.
Ridha Saidi a ajouté que l’État était actionnaire dans le permis d’exploitation détenu par la société Voyageur à hauteur de 55%.
Affaire à suivre !
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