Le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, en visite de travail à Bruxelles, a rencontré, mardi, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Ali Larayedh a indiqué, lors d’un point de presse, à l’issue de la rencontre au siège de la Commission européenne, que l’entretien a permis d’aborder le processus d’accession de la Tunisie au statut de partenaire privilégié pour englober tous les domaines du commerce, de la sécurité et de la circulation des personnes, indiquant à ce propos que les négociations progressent et donneront lieu à plusieurs accords.
L’entretien a porté, également, sur la coopération sécuritaire et l’expérience européenne en la matière, le développement régional en Tunisie et l’emploi, ainsi que les prochaines échéances constitutionnelles et politiques, a-t-il fait savoir.
Ali Larayedh a indiqué, par ailleurs, que l’Union européenne continuera à appuyer le développement en Tunisie, précisant que l’instauration d’un partenariat privilégié avance à un rythme accéléré.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a appelé de son coté, à la révision de la législation en Tunisie pour garantir la liberté d’expression dans le pays, estimant que le projet démocratique en Tunisie nécessite la réalisation des grandes échéances telles que la nouvelle constitution et l’organisation des élections.
Barroso a déclaré qu’une enveloppe de 40 millions d’euros (80 millions de dinars) sera allouée à la Tunisie dans le cadre du projet d’appui au « printemps arabe ».
Il a, par ailleurs, qualifié l’assassinat de Chokri Belaid de « crime lâche », tout en estimant, que la Tunisie a dépassé la crise qu’elle a connue en février et mars en vue de consolider le processus démocratique.
A l’issue de l’entretien Larayedh-Barroso, des activistes du mouvement « Femen » ont brandi des slogans réclamant la libération de l’activiste tunisienne Amina Sboui.
La Fédération internationale des droits de l’Homme (fidh), et le Réseau euroméditerranéen des droits de l’Homme, avaient exprimé, la veille de la visite de travail de Larayedh à Bruxelles, leur inquiétude de « la persistance voire de la recrudescence de violations des droits et des libertés », appelant les plus hauts représentants de la Commission européenne et le chef du gouvernement tunisien à mettre ces questions au coeur de leurs échanges.