Le président de la République provisoire et chef suprême des forces armées, Mohamed Moncef Marzouki a affirmé, à l’occasion du 57e anniversaire de l’armée nationale, que « nulle institution n’a jamais autant que l’armée incarné l’altruisme, le sacrifice et le culte du travail dévoué et bien fait ».
Marzouki l’a souligné dans son ordre du jour à l’adresse des forces armées lors de la cérémonie mémoriale tenue ce lundi au Palais de Carthage. Evoquant les nombreuses facettes du rôle de l’armée nationale, il a cité notamment son concours en matière de prise en charge de grands chantiers, de prestations de services à des centaines de milliers de réfugiés, de protection de la révolution, d’assistance à la transition démocratique, ainsi que de garantie de la sécurité intérieure et extérieure du pays, de la légitimité et de la neutralité.
« A certains irresponsables qui lui demandaient de se rebeller contre la légitimité, l’institution militaire a répondu par le mépris », a-t-il rappelé. C’est cette même institution, a ajouté Marzouki, qui a « veillé au bon déroulement des divers examens et concours nationaux, sécurisé les récoltes, lutté contre les incendies de forêts, secouru les victimes des inondations et des vagues d’enneigement et c’est encore elle qui est, aujourd’hui, en première ligne pour combattre les groupes terroristes qui prétendent vouloir changer le mode de vie des Tunisiens sous la contrainte et par la violence ».
Marzouki a, en outre, fait part de « la pleine solidarité » avec l’institution militaire et de la réprobation des attaques personnelles ciblant ses cadres et sa hiérarchie, réitérant « l’entière confiance » à cette institution afin qu’elle continue à remplir sa fonction patriotique. Le chef suprême des forces armées a souligné, à ce propos, la nécessité de faire en sorte que la réputation de l’armée et celle de sa hiérarchie soient protégée des campagnes visant à les déstabiliser, à alimenter les suspicions à leur égard et à les déconsidérer », surtout de la part de ceux qui demandent à l’Armée de se retourner contre la légalité.
Il a appelé la justice à se saisir de toutes les affaires dont il apparaîtrait que des acteurs politiques les avaient utilisées à mauvais escient. Il a, aussi, plaidé pour qu’un terme soit mis au « drame des officiers et soldats qui avaient enduré la répression et le licenciement sous l’ancien régime » et pour que ce dossier soit définitivement clos. D’un autre côté, Marzouki a mis l’accent sur le rôle qui revient à l’Etat pour ce qui est d’améliorer les conditions de travail de l’institution militaire, de la doter du matériel nécessaire à l’accomplissement de sa mission et d’accroître ses capacités opérationnelles dans toutes les disciplines militaires, en plus de l’amélioration de la condition sociale de ses membres.
Le président de la République et chef suprême des forces armées a décoré, à cette occasion, le général Rachid Ammar, chef d’état-major des armées, des insignes de grand officier de l’ordre de la République. Il a, également, remis leurs insignes de grade à un certain nombre de militaires nouvellement promus, et la médaille militaire à certains autres.
Le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, et le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, étaient notamment présents à cette cérémonie, de même que le ministre de la Défense nationale, plusieurs membres du gouvernement et des secrétaires généraux de partis politiques.