Quelque 500 postes d’emploi dans une usine de sucre à Bizerte ont été proposés vendredi aux jeunes participant à la troisième rencontre des chômeurs de l’Union tunisienne des jeunes travailleurs (UTJT ) organisée à Tunis sous le slogan “Tabaâni tekhdem” (suit moi pour travailler).
“Des recrutements seront aussi effectués dans une usine à Essouassi”, a précisé Chedhly Hammas, secrétaire général de l’UTJT, ajoutant qu’un projet sera créé à Kasserine, générant mille postes d’emploi et un autre à Gabès.
“Nous appelons à la mise en vigueur du projet de la caisse de chômage qui permettra l’emploi de près de 750 mille chômeurs”, a encore clamé M. Hammas.
Evoquant les initiatives prises par le ministère du développement, le conseiller du ministre, Bahri Chérif a indiqué que des zones industrielles seront créées progressivement à l’intérieur du pays. “Des projets de développement intégré seront mis en place dans 90 délégations prioritaires”, a-t-il précisé.
Des facilités pour l’octroi de crédits seront également accordées aux jeunes qui veulent créer leurs propres projets, dont la réduction des taux d’intérêt, des facilités de payement et l’aide à l’autofinancement, a-t- il expliqué.
Pour sa part, le représentant du ministère de la formation professionnelle et de l’emploi, Faycel Zahar, a signalé que son département a signé 4 accords avec la banque tunisienne de solidarité (BTS) pour financer des projets et accompagner les jeunes promoteurs, en organisant des sessions de formation et des ateliers pour l’étude des idées des projets.
Les participants, parmi les chômeurs, ont évoqué lors du débat que ces mesures “ne correspondent pas à leurs attentes”, critiquant l’instrumentalisation politique de la question du chômage.
Le président d’une association de développement, Mourad Salehi a appelé à la publication, dans un souci de transparence, des offres d’emploi et des listes des derniers recrutements. Il a estimé que la politique de recrutement “est encore entachée par la corruption et la malversation”, et a recommandé de réduire l’âge de la retraite et d’adopter une politique favorisant l’intérêt commun, a-t-il dit.