« Face à la dégradation de l’état de santé de l’ancien ministre de la défense Ridha Grira, actuellement en détention, il semble indispensable de le transférer à son domicile pour le soumettre, sans délai, aux soins médicaux nécessaires » ont estimé, vendredi, les élus du Parti Républicain (PR), à l’Assemblée nationale constituante (ANC) Issam Chebbi et Maya Jeribi.
« Cette position ne signifie, nullement, notre soutien aux caciques de l’ancien régime. Elle obéit à des motivations humanistes, loin de tout calcul politique » ont-ils précisé lors d’une conférence de presse. Tout en appelant le gouvernement, les organisations des droits de l’Homme, les médias et l’opinion publique à soutenir cette position, ils se sont déclarés confiants que la justice tunisienne va agir, avec transparence et intégrité, envers les cas humanitaires.
Nous allons soutenir tout prisonnier qui traverse la même épreuve que Ridha Grira et le défendre avec la même énergie et le même enthousiasme, ont-ils affirmé, regrettant, à ce propos, le piétinement du processus de justice transitionnelle. Impliqué dans des affaires foncières sous l’ancien régime, où il avait occupé les fonctions de ministre des domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Ridha Grira avait subi, il y a plus de 6 ans, une intervention chirurgicale pour l’ablation d’une tumeur. Rechutant en prison, Grira a refusé, le 31 mai 2013, d’être transféré vers un hôpital ou une clinique privée pour y être soigné.