Le ministre des technologies de l’information et de la communication (TIC) Mongi Marzouk, a affirmé que l’information relative à la cession de certains services postaux au secteur privé est « dénuée de tout fondement ».
Dans un message destiné à la famille de la poste tunisienne, et dont une copie est parvenue, jeudi, à l’agence TAP, le ministre a indiqué que son département a pris toutes dispositions nécessaires afin de défendre le rôle et la pérennité de la poste en tant qu’entreprise nationale, appelant les tenants du discours inverse « à présenter les preuves et les documents ».
« Notre choix stratégique est le renforcement de la poste tunisienne par des activités supplémentaires et non le contraire », a-t-il soutenu. Le secrétaire général du syndicat de la poste et des communication Mohamed Mongi M’barek, avait annoncé, samedi 15 juin 2013, une grève des agents de l’office de la poste tunisienne les 26, 27 et 28 juin 2013 dans tous les bureaux de la poste. Les agents de la poste revendiquent la non cession de certains services de la poste au secteur privé, le recrutement de 500 agents et l’octroi d’une prime de production permanente, outre la concrétisation des accords signés depuis 2008 avec les autorités de tutelles.
Il s’agit en outre de revenir sur la décision de soustraire les jours de grève observée les 29 et 30 mai par les agents de la poste. Le chef de cabinet du ministre des technologies de la communication, Mongi Thamer a déclaré que le choix de la date de la grève (26,27 et 28 juin 2013) « reflète une recrudescence » puisque qu’il coïncide avec le paiement des pensions de 400 mille retraités. « Prétendre que la décision de soustraire les jours de grève n’a été appliquée que dans le secteur de la poste, n’est pas vraie », a souligné le ministre, rappelant que d’autres départements relevant du ministère des TIC ainsi que d’autres secteurs comme le transport, ont appliqué cette décision.
« Soustraire les jours de grève est une disposition qui prend en considération l’intérêt de l’entreprise et consacre la culture du travail, de la justice et préserve l’esprit de la grève. Elle est avant tout une application de la loi tout en respectant le droit à la grève, la loi nationale et internationale», a-t-il soutenu.
Il y a lieu de souligner que les agents d’un nombre de bureaux de poste ont observé, les 17 et 18 juin 2013, des sit-in et des grèves non-annoncés pour protester contre la décision de soustraire les jours de grèves observés par leurs collègues les 29 et 30 mai 2013. Ces protestations ont causé un arrêt complet des activités de certains bureaux de poste et des perturbations des services quotidiens accordés aux citoyens. Sur un autre plan, le ministre a souligné que la question du recrutement au sein de la poste est « choix clair et nécessaire sur lequel il n’y a pas de différends ».
Et d’ajouter que son département «ouvre à accélérer le processus de recrutement et ce malgré le nombre impressionnant de demandes parvenant au ministère et qui complique l’opération de tri et prolonge sa durée ». Il a, par ailleurs, appelé le personnel de la poste tunisienne « à préserver cette institution en tant qu’entreprise publique et moderne ». « Les portes du ministère seront toujours ouvertes pour poursuivre le dialogue visant à mettre les bases d’un plan stratégique participatif à même de promouvoir cette institution nationale pionnière », a indiqué le ministre.