Bien être au travail et performance de l’entreprise, thème de la 16e université d’été

Le Bien être et la motivation au travail et sa relation avec la performance de l’entreprise tel est le thème de la 16e université d’été qui a démarré jeudi à Gammarth, banlieue de Tunis.

Cette rencontre, de deux jours, est organisée à l’initiative de l’Association des responsables de formation et de gestion humaine dans les entreprises (ARFORGHE) en collaboration avec la Fondation allemande Konrad Adenauer-Stiftung. Les entreprises doivent réviser leurs méthodes de gestion des ressources humaines et favoriser le dialogue social au sein de l’entreprise pour garantir le bien être du travailleur et améliorer ainsi la productivité de l’entreprise, a précisé Hatem Bacha, président de l’ARFORGHE.

Renforcer le management de proximité, aider l’employé à avoir une visibilité sur sa carrière, éliminer les sources de stress, garantir des bonnes conditions de travail et privilégier l’écoute des travailleurs et la communication entre les responsables et les employés, sont les mesures à prendre pour mieux être au travail, a-t-il ajouté.

De son côté, Le sociologue Ridha Boukraa, a parlé à cette occasion de la cohésion sociétale et de l’importance de la refondation de l’entreprise et du climat social dans l’entreprise. Il a mis en exergue le contexte de la crise mondiale et de la situation post-révolutionnaire qui se conjuguent pour affecter l’entreprise Tunisienne et engendrer le mal être, qu’il définit ”un vécu subjectif des acteurs et le résultat de l’environnement interne mais aussi externe à l’entreprise”.

Ce mal être, a-t-il dit, est engendré par le risque externe de perdre son emploi ou de voir l’entreprise fermer et ne peut être compensé par une quelconque stratégie interne de mieux être. ”La diffusion des formes de protestations fréquentes mettent en péril la survie des institutions et engendrent la fragilisation des entreprises et la confusion politico-religieuse qui génèrent le désarroi et les peurs collectifs ainsi que le paysage politique incohérent, ces facteurs ont des impacts négatifs sur les entreprises” a-t-il précisé.

La solution étant de refonder l’entreprise post-révolutionnaire en créant un nouveau modèle de développement et en instaurant un consensus sociétal intégrant l’Etat, l’entrepreneur et le travailleur.