« Il paraît exagéré de prétendre que le projet de Constitution balise la voie à un Etat religieux », a estimé, mercredi, le juriste, Yadh Ben Achour, à l’issue d’une conférence-débat sur la Constitution.
Les craintes de voir s’instaurer une nouvelle dictature constitutionnelle étaient justifiées sur la base du draft de la Constitution qui incrimine toute atteinte au Sacré et omet de consacrer l’universalité des droits de l’homme et l’égalité entre les sexes.
Poussés par les appels incessants des forces démocratiques, les rédacteurs de la Nouvelle Constitution ont dû consacrer solennellement le caractère civil de l’Etat, et les droits et les libertés, a-t-il dit.
Des lacunes et des insuffisances persistent dans le texte de la Constitution, ce qui commande d’en améliorer le contenu, face aux tiraillements politiques et à la lumière des critiques avancées par les experts, a-t-il relevé.
Evoquant les concertations engagées par le président de la République sur la Constitution, Ben Achour a affirmé que cette initiative vise à améliorer le texte de la Constitution en s’appuyant sur les avis d’experts.
Le président de la République agissant en sa qualité d’autorité publique, a le plein droit de s’exprimer sur le contenu de la Constitution et partant, d’en émettre un avis et de le communiquer ultérieurement à l’ANC, a-t-il encore justifié.