La centrale laitière du nord- ouest ”LAINO” de Bousalem (gouvernorat de Jendouba) est à l’arrêt depuis mardi à la suite d’une grève sur fond de conflit avec le directeur général dont les grévistes réclament le départ.
Selon Slim Tissaoui, secrétaire général de l’union régionale du travail de Jendouba, cette grève partielle des ouvriers pendant cinq heures, a été décidée pour protester contre la mauvaise gestion de l’administration et du directeur général, précisant que plusieurs infractions administratives et financières menacent la pérennité de l’entreprise.
Tissaoui a considéré que le directeur général est à l’origine du climat de tension dans la centrale parce qu’il refuse de négocier, ajoutant que le propriétaire de l’entreprise a mobilisé des ressources financières pour améliorer l’infrastructure et l’entretien de l’usine mais qu’elles n’ont pas été débloquées.
Un responsable de la centrale laitière qui a requis l’anonymat, a souligné, de son côté, que le syndicat s’est écarté de sa mission pour intervenir dans des questions administratives, financières et de gestion.
Il a ajouté que la poursuite des grèves va conduire à la fermeture de l’entreprise, surtout que la collecte du lait a été transférée à la centrale de Soliman et à celle de Tunis. ”l’entreprise va être contrainte de poursuivre le personnel gréviste qui entrave le droit au travail”, a-t-il indiqué.
La centrale laitière de Bousalem emploie 300 salariés, sans compter les emplois indirects de collecte du lait dans les délégations du gouvernorat.