« Pas de démocratie sans liberté d’expression ou d’opinion », a soutenu le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, mardi, à Carthage, à l’ouverture d’une conférence sur les défis du paysage médiatique en Tunisie en période transitoire, relevant que la liberté est la règle, la restriction est l’exception.
« Les dépassements enregistrés de la phase transitoire sont un fait naturel dans un pays qui vit au rythme de la reconstitution », a-t-il ajouté, faisant remarquer que « la Haute Autorité indépendante de la Communication audiovisuelle (HAICA) est l’un des vecteurs essentiels de la régulation médiatique en Tunisie ».
Une telle situation, a-t-il dit, commande d’identifier « une nouvelle relation entre les acteurs politiques et les acteurs médiatiques s’articulant autour de la notion d’intérêt général ». Pour le professeur de Droit public, Mustapha Beltaief, une liberté d’information sans garanties légales risque de devenir une lettre morte et un voeu pieux, critiquant à ce propos la composition et les compétences dévolues de cette structure, livrée aux tiraillements politiques.
De son côté, Rachida Ennaifar, professeur de Droit constitutionnel et membre de la HAICA, a passé en revue les fondements du nouveau système médiatique et mis l’accent sur son rôle dans la transition démocratique, citant à ce propos les principes de liberté et de responsabilité.