Une convention a été signée mardi à Tunis entre le ministère de la formation professionnelle et de l’emploi et la Suisse. Elle porte sur la réalisation d’un programme de formation sur trois ans (2013-2015), au profit de 500 jeunes moyennant des investissements de l’ordre de 5 millions de dinars. Le programme en question, ciblera les régions frappées par des taux élevés de chômage à l’instar de Kasserine, Sidi Bouzid, Medenine, Tunis et la zone côtière.
L’idée est de trouver de nouvelles modules de formation et de travailler sur le changement du modèle existant, en s’inspirant des expériences réussies et qui pourraient bien s’adapter à l’environnement tunisien, a précisé le ministre de la formation professionnelle et de l’emploi Naoufel El Jammali.
La convention propose un mode de formation assez inédit dans la mesure où elle introduit pour la première fois en Tunisie le concept de « l’entreprise d’entraînement », a- t-il expliqué. En effet, il s’agit d’espaces recréant au plus près possible, les conditions de travail en milieu réel, faisant appel à des formateurs issus du milieu professionnel. Ainsi, le programme de formation vise à améliorer, en partenariat avec les institutions nationales de formation et le secteur privé, l’image de la formation.
Evoquant les difficultés que connaît le secteur, le ministre a d’ailleurs parlé d’une mentalité dévalorisant la formation professionnelle, en plus de la rupture entre formation et marché de l’emploi.
En suisse où le taux de chômage ne dépasse pas 3 pc, les 2/3 des jeunes s’engagent dans une formation professionnelle à caractère non universitaire, a révélé l’ambassadeur suisse, Pierre Combernous. Le programme de formation tuniso-Suisse qui comporte une phase 2, propose des formations techniques certifiées de courte durée axées sur la pratique, les comportements au travail, l’esprit d’entreprise et la pédagogie entrepreneuriale, autant de nouveaux concepts qui seront introduits dans les centres de formation existants.