Les syndicats des préposés aux mosquées de Tunis et de Ben Arous ont observé, lundi, un sit-in devant le ministères des Affaires religieuses, à La Kasbah, pour protester contre leur « marginalisation » et contre l’« attitude négative » du département des Affaires religieuses.
Le coordinateur général de la Commission nationale des préposés aux mosquées, Béchir Arfaoui, qui est également secrétaire général du syndicat de base des préposés aux mosquées de Ben Arous, a indiqué, dans une déclaration à la TAP, que cette action est « un droit légitime », notamment après la suspension des indemnités allouées aux cadres, ce qui, a-t-il dit, a entraîné la dégradation de leur condition sociale. « Par cette action, nous espérons que le ministère entende notre voix et réponde à nos revendications », a-t-il ajouté.
Béchir Arfaoui a appelé à ce qu’une suite soit donnée à leurs revendications consignées dans les derniers procès-verbaux dont la nécessité d’informer le syndicat au cas où le ministère compte révoquer des cadres, l’adoption du statut, la réintégration des préposés congédiés et la reconnaissance du droit syndical.
Il a, par ailleurs, affirmé la détermination des Imams de mosquées d’entamer une grève ouverte de la faim à compter du 1er jour du mois de Ramadan. Pour sa part, le conseiller auprès du ministre des Affaires religieuses, Sadok Arfaoui, a qualifié de « légitimes » les revendications des cadres de mosquées. Il a précisé que le ministère avait présenté à la Présidence du gouvernement une requête en faveur de la mise en place du statut organisant le travail des cadres des mosquées.
Il a, également, demandé leur intégration dans la fonction publique. Toutefois, a-t-il relevé, cette mesure nécessite des dispositions réglementaires, du fait qu’elle ne concerne pas uniquement le ministère des Affaires religieuses. Concernant le licenciement de certains cadres de mosquées, Sadok Arfaoui a indiqué qu’il a été constaté, suite à un inventaire, que plusieurs cadres bénéficient de primes sans pour autant effectuer un quelconque travail, à l’instar d’un grand nombre (280) de cadres de la mosquée Zitouna qui, a-t-il dit, perçoivent des indemnités sans avoir à remplir quelque tache que ce soit.