La « Coordination des forces de la révolution » dont la création a été annoncée lundi au cours d’une conférence de presse à Tunis, est composée de formations politiques ayant participé au congrès sur la reddition de comptes qui avait eu lieu en janvier 2013.
La nouvelle Coordination qui se donne pour mission de « parachever la question de la reddition de comptes, la mise en oeuvre des recommandations du congrès organisé à cet effet et la lutte contre les ennemis de la révolution », est composée de Wafa, du CPR et du parti Ettahrir.
Selon le porte-parole de la Coordination, Hatem Rsayssi la nouvelle initiative regroupe également le parti de la réforme et de développement, le courant réformiste d’Ettakatol, le parti tunisien ainsi que la ligue nationale de protection de la révolution et l’Association des frères musulmans.
Dans la déclaration de la Coordination, l’accent est mis sur « la détérioration de la situation dans le pays à tous les niveaux en raison du laxisme des gouvernements successifs à l’égard de la corruption et des corrompus ».
Il est également mentionné dans la déclaration « l’absence de volonté politique ferme et révolutionnaire ainsi que des programmes concrets et sérieux », ce qui a entraîné « l’aggravation du phénomène et entravé le processus de réforme, de changement et d’innovation ».
Les parties prenantes dans la « Coordination des forces de la révolution » souhaitent constituer un front politique national qui « prend la direction du processus révolutionnaire et unifie les positions face aux prochaines échéances » ; ceci grâce à la mise en place de mécanismes pour la reddition de comptes et la poursuite en justice conformément aux standards internationaux.
La nouvelle Coordination se veut « ouverte à tous les mouvements, partis, associations, et personnalités indépendantes porteuses du projet de la révolution ».
Quatre commissions ont été crées au cours d’une conférence politique organisée par la Coordination sous le thème “le droit du peuple de connaître la vérité”. Celles-ci auront pour mission l’examen des archives de la présidence de la République et des ministères de l’Intérieur, des Finances et de la Justice.