Les huit meurtriers présumés de Lotfi Nagdh, ont suspendu, vendredi, leur grève de la faim sauvage observée depuis le 4 juin courant. Deux grévistes ont été transportés à l’hôpital régional de Medenine en raison d’une insuffisance rénale.
Les détenus ont décidé de suspendre leur grève de la faim à l’issue de la visite rendue par le ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou, à la prison civile de Harboub (gouvernorat de Medenine), lieu de détention des huit accusés.
Lors de sa visite, le ministre s’est enquis de l’état de santé des grévistes de la faim ainsi que de leurs conditions de détention. « La grève de la faim est un droit légitime auquel on peut recourir en cas de nécessité », ont déclaré les grévistes dans un communiqué.
De leur côté, les familles des détenus ont exprimé leur souhait de transférer le dossier de l’affaire à une tierce autorité afin d’éviter les pressions régionales et locales, d’organiser un procès équitable loin des tractations politiques et partant d’obtenir leur libération.
L’affaire empruntera une voie juste sans pression ni intervention dans les affaires de la Justice, a rassuré Dilou, faisant remarquer que ces efforts procèdent de sa responsabilité politique en matière de garantie et de respect des droits de l’homme.
Les huit détenus sont accusés de lynchage à mort, le 17 octobre 2012, de Lotfi Nagdh, président de l’Union régionale de l’Agriculture et de la Pêche (URAP) de Tataouine et coordinateur général du parti Nidaa Tounes.