Le ministre de la santé, Abdellatif Mekki a pris part, du 9 au 11 juin à Helsinki (Finlande), aux travaux de la 8ème conférence mondiale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la promotion de la santé qui se poursuit jusqu’au 14 juin à l’effet d’aider les Etats membres à mettre au point des mécanismes pour élaborer des politiques en tenant compte de leurs conséquences sur la santé.
Intervenant au cours de la séance plénière consacrée au thème “l’intégration de la santé dans toutes les politiques”, le ministre a réitéré l’engagement de la Tunisie en faveur de l’amélioration du bien-être de la population, tout en appréhendant les implications sociales et économiques des transitions démographiques et des mutations épidémiologiques, et en tenant compte du contexte économique marqué par une récession mondiale.
L’objectif ultime de l’approche tunisienne, a souligné le ministre, est d’assurer la pérennité du système de santé en favorisant la mise au point d’une politique intersectorielle qui intègre la santé au centre des réformes visant la réduction des disparités régionales et les inégalités sociales.
Le ministre a, en outre, indiqué que la plate-forme gouvernementale pour asseoir un processus participatif de toutes les parties concernées par la promotion de la santé s’est trouvée considérablement étayée par la mobilisation sociale et politique qui a accompagné la révolution du 14 janvier 2011, citant à cet égard, le dialogue sociétal sur les politiques, les stratégies et les plans nationaux de la santé mis en oeuvre, actuellement, avec le concours de l’OMS, et la participation des usagers du système de santé, des professionnels, des ONG et des décideurs politiques, dans le souci d’améliorer la performance et la réactivité du système de santé.
Il a précisé que la réforme profonde à laquelle aboutirait le dialogue sociétal envisagé s’articulera autour de quatre objectifs essentiels, à savoir l’accès à des services de soins de qualité, la réduction de l’impact des inégalités sociales et la reconnaissance de déterminants sociaux et environnementaux de la santé, l’amélioration de la gouvernance et le renforcement de l’aptitude du système de santé en le dotant des moyens de répondre aux évolutions des besoins de la population.
Dans sa réponse à certaines interrogations adressées par des intervenants suivant en direct les séances plénières de cette conférence mondiale et qui ont porté essentiellement sur “la conditionnalité du bien-être”, Mekki a précisé que le bien-être devait profiter à tous les citoyens, sans discrimination.
Il a préconisé, à cet effet, l’anticipation par les autorités publiques des failles du système de santé en s’appuyant sur la consolidation du rôle du patient-citoyen en le sensibilisant à un mode de vie sain.
De telles mesures, a indiqué le ministre, auront pour effet d’alléger le fardeau du système de santé ce qui profiterait davantage à tous les citoyens et accorderait au ministre en charge de la santé la latitude de disposer de prérogatives horizontales plus profondes et plus importantes à même de faciliter la coordination de l’action des autres départements étroitement liés à la santé, tels que les ministres de l’environnement, des finances, du commerce, du transport