L’investisseur français du grand projet touristique et industriel “Tabarka Millénium” a rencontré mardi des habitants, des représentants de certains partis politiques et de la société civile ayant émis des réserves sur certaines des composantes du projet qui vont nuire, selon eux, à l’environnement et à l’esthétique de la ville.
L’investisseur français, Jean-Pierre Mangiapain, a expliqué que l’étude du projet “Tabarka Millénium est prête, après avoir procédé à des modifications conformément aux propositions des habitants de la région.
Il a indiqué que le projet ne contient aucun facteur de pollution et qu’il respecte les exigences écologiques et les spécificités naturelles et historiques de la ville de Tabarka”.
Il a, dans ce sens, évoqué l’importance des techniques adoptées dans la réalisation de l’étude, ainsi que les avis des spécialistes, dans les différents domaines, en particulier l’Institut national archéologique et l’ALECSO, ainsi que les institutions internationales concernées par l’environnement et le tourisme.
D’autre part, l’investisseur a mis l’accent sur le rôle de ce projet dans la consolidation du développement et l’impulsion de l’emploi, à Tabarka, soulignant que la priorité sera donnée aux habitants de la région dans les recrutements.
Les participants à la réunion ont fait part de leur soutien au projet, tout en soulignant la nécessité de sauvegarder les monuments archéologiques distinguant la ville de Tabarka, en particulier les Aiguilles, le fort et l’île génois, la plage Scala, plus connue sous le dénomination “Chatt El Bajia”.
Ils ont aussi mis l’accent sur la nécessité de sauvegarder les sources de revenus des marins-pêcheurs, surtout que le projet va les priver de l’exploitation d’une partie des eaux côtières.
Cette rencontre a été marquée par la présence de représentants du ministère du Développement et de la Coopération internationale et des autorités régionales et locales concernées.
Des citoyens se sont rassemblés devant l’hôtel, réclamant l’accélération du démarrage du projets, a remarqué la correspondante de l’agence TAP.
Le projet s’étend sur une surface de 300 ha et nécessite des investissement de l’ordre de 320 millions de dinars dont 51 pc fournis par l’Etat, alors que les 49 pc sont à la charge de l’investisseur, avec l’espoir de créer 4600 postes d’emploi.
Ce projet comprend trois composantes qui sont une unité de maintenance des yachts dans le port de plaisance de Tabarka, une zone industrielle et commerciale spécialisée en technologies modernes près de l’aéroport, et une zone touristique, avec un hôtel cinq étoiles, une clinique et un terrain de sport, des résidences, un centre de thalasso et une unité piscicole dans la zone de Melloula.
Le projet va aider à la réactivation de la ligne de chemin de fer entre le port et l’aéroport international Tabarka/Aïn Draham, ainsi que toutes les composantes du projet, avec, en plus, la création d’un complexe maritime et scolaire, et une pépinière d’entreprises pour les habitants de la région.