La douane tunisienne entame la réalisation de la 2ème phase de l’initiative mondiale de renforcement des capacités douanières “Columbus”, instituée par l’organisation mondiale des douanes (OMD) en 2005.
La Tunisie a d’ores et dejà entrepris la 1ère phase de l’initiative “Columbus” relative à l’identification stratégique et l’analyse des besoins concernant tout ce qui a trait à la douane et ce, à travers la réalisation de deux opérations d’identification en 2007 et 2012. Le programme “Columbus” qui vise à aider les pays membres de l’OMD à acquérir les meilleures pratiques internationales en matière de gestion douanière comporte trois étapes.
La première consiste en l’identification stratégique et l’analyse des besoins, la seconde concerne la planification et l’exécution alors que la troisième a trait au suivi des résultats.
Le ministre des finances Elyes Fakhfakh a souligné, mardi, à l’ouverture d’un atelier sur “le développement de l’éthique douanière”, s’inscrivant dans le cadre de la 2ème phase du programme “Columbus”, la nécessité d’axer le programme de la lutte contre la corruption, au sein de la douane tunisienne, sur les mécanismes de contrôle et d’investigation internes, tout en instituant des mesures et des lois claires et efficientes de lutte contre la corruption.
Fakhfakh a ajouté que la réduction du nombre de mesures douanières et leur simplification dans l’intérêt du citoyen et des agents de la douane et la fin du contact direct entre les agents de la douane et le citoyen, remplacé dorénavant par des transactions immatérielles et modernes (e-administration), outre le développement de l’esprit d’appartenance parmi les agents, compte parmi les princiaples mesures, à même de rompre avec la corruption dans ce secteur.
Au cours de cet atelier qui se tient du 11 au 14 juin 2013, le ministre a fait savoir que la douane tunisienne est appelée à maîtriser la gestion des objets saisis et à lutter contre la contrebande. Il y a lieu, par ailleurs, d’organiser des sessions de sensibilisation sur la lutte contre la corruption tout en mettant en place “un système d’intégrité” afin de préserver l’image de la douane et consolider l’efficacité de ses interventions auprès du public.
M. Elyes Fakhfakh a appelé, en outre, à hisser le niveau de partenariat et de coopération avec les institutions et organisations internationales pour tirer meilleur profit de leurs expériences dans le domaine de lutte contre la corruption.
Le directeur général de la Douane, Mohamed Mouaddeb a fait savoir que le programme exécutif pour l’intégrité et la lutte contre la corruption vise, entre autres objectifs, à renforcer la gouvernance au sein de la direction générale de la Douane, à promouvoir la gestion des ressources humaines et à développer le rôle économique du corps douanier, outre la mise en place d’un système de contrôle moderne.
Le responsable à appelé à sensibiliser davantage le citoyen concernant le rôle du douanier dans la protection de l’économie nationale et de la sécurité du pays, insistant sur l’impératif de bloquer les contrebandiers et de lutter contre la corruption.
Frédéric Trahin, chargé de la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord à l’Organisation mondiale de la Douane, a déclaré que “la Tunisie est appelée, dans cette transition historique qu’elle est en train de vivre, à instituer des règles de travail fermes et délicates, à mettre en place une poltique de lutte contre la corruption, à garantir un climat de confiance et à se conformer aux normes et réglementations douanières”.
“La corruption dans le secteur de la Douane constitue un danger pour l’économie, la sécurité et la santé du citoyen”, a-t-il dit, estimant que la bonne gouvernance, le renforcement de la transparence et de l’intégrité sont les solutions judicieuses pour se prémunir contre ce danger.