Le programme “Innovation Tunisie’, initié par le géant Google, a été lancé vendredi, lors d’une rencontre organisée à Tunis.
« Ce programme consiste à mettre en place un cadre de partenariat entre le développeur mondial et les différents départements ministériels tunisiens, en vue de concevoir de nouvelles applications à la pointe de la technologie, lesquelles permettront de faciliter le travail et d’apporter une plus value à toute la société », a indiqué le directeur des politiques de Google, en Afrique du nord, Khaled Koubaa.
L’objectif de cette initiative, déjà lancée dans d’autres pays, tels que l’Egypte, l’Arabie Saoudite, l’Inde, l’Australie , est d’encourager l’usage des nouvelles technologies de la communication en vue de favoriser la relance économique.
Pour le directeur de Google-Mena, Wael Fakharani, le domaine des TIC est le seul secteur qui n’a été jamais touché par les crises économiques, et ce, dans la mesure où cette activité ne nécessite pas des fonds financiers mais essentiellement de l’innovation, du savoir et de l’expertise.
Dans ce contexte, M. Fakharani a estimé que les pays en voie de développement, tels que la Tunisie et l’Egypte, ont à leur disposition une opportunité unique pour rattraper leur manque de croissance, et ce, en investissant davantage dans le savoir technologique, notamment dans les secteurs du tourisme, de transport, de l’éducation, de e-commerce
Evoquant les problèmes qui entravent le développement des TIC en Tunisie, le responsable des programmes innovateurs à la présidence du gouvernement, Nizar Alaya, a évoqué les problèmes liés à la lenteur et la lourdeur de procédures administratives qui ne cessent d’accabler les jeunes innovateurs.
Il a, par ailleurs, mis l’accent sur l’absence d’un éco- système d’innovation et la dominance de la culture de sous-traitance chez les Tunisiens. “Nous devons favoriser un climat propice à l’innovation, en incitant les hommes d’affaires à adopter et à financer les projets high-tech à forte valeur ajoutée », a-t-il jugé.
Dans le même contexte, le président directeur général de l’Agence tunisienne de l’Internet, Moez Chakchouk a insisté sur la nécessité d’encadrer les jeunes, parmi les accros à la technologie, et les orienter vers le bon usage de ces supports à des fins créatifs. « Même les hackers, disposent d’un savoir technologique important qui doit être mis à profit pour le bien de tout le pays », a affirmé le responsable.