Au terme de sa visite officielle d’un jour à la République fédérale d’Allemagne, le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, s’est rendu, vendredi, à l’ancien camp de détention des prisonniers politiques « Berlin-Hohenschonhausen » (ex- RDA), transformé en monument historique.
Cet édifice se veut un témoignage des atrocités qui sévissaient durant 44 ans (1945-1989) contre les opposants politiques sous l’occupation soviétique (1945-1949), puis sous l’ex-RDA à travers la STASI (ministère de la Sécurité d’Etat), jusqu’à la chute du mur de Berlin et la réunification de l’Allemagne.
A l’issue de sa tournée, Larayedh a déclaré que ce lieu « symbolise les sacrifices des générations précédentes pour que les générations futures puissent jouir de la liberté et de la démocratie ».
Et d’ajouter « C’est aussi la plus grande reconnaissance envers ceux qui avaient subi l’injustice et la torture entre ces murs, et un moyen pacifique de venger les anciens détenus ».
Une partie du camp a été transformée en un musée de la mémoire nationale, comportant des enregistrements de témoignages d’anciens détenus, leurs effets personnels (vêtements, photos, images, mémoires, ) et les graffitis qu’ils avaient laissés sur les murs de leur ancienne geôle.
Ali Larayedh a pris connaissance, à cette occasion, d’une initiative Germano-Tunisienne intitulée « contre l’oubli », visant à établir les points communs entre les expériences des deux pays sous la domination des régimes dictatoriaux et en matière de révolutions populaires pour la liberté et la démocratie.