A propos de l’enseignante et ses étudiants amants

Bonjour, moi même je suis professeur universitaire et sexologue clinicien au Canada. Je voudrais faire quelques remarques, si vous le permettez:
1. Excellente qualité de l’entrevue, grâce aux qualités d’empathie, de respect et d’écoute active de l’animateur.

2. Concernant les deux témoins experts, ils ont fait œuvre d’absence totale de tout avis experts et surtout, concernant Si Tahar, de toute référence éthique et déontologique, même si celui ci saupoudre son discours par quelques références religieuses.

3. Sur le fond de l’histoire qui se présente, comprendre les tenants et les aboutissants d’une histoire, ne nous autorise, en aucun cas, d’émettre un jugement, ou une évaluation; pour se faire, on a besoin de la justice pour un jugement légale, de l’éthique et de la déontologie pour un jugement moral, et de l’expertise scientifique pour une évaluation psycho sexuelle. Deux domaines sur les trois relèvent de mon expertise, l’éthique et sexologique.

4. Éthiquement, cette professeure, se trouve en faute totale par rapport à sa fonction de professeure. Tout professeur peut se trouver en position de désiré par ses étudiants, c’est tout a fait normal, mais que le professeur entre dans ce jeux de séduction et de désir, avec ses étudiants, ceci relève de la faute éthique majeure et le passage à l’acte sexuel relèverait de l’abus sexuel. Je m’explique, le cadre éthique qui régissent la relation professeur apprenant doit soutenir le passage de la connaissance et permettre d’amortir l’éclosion vers l’intégration, pour voir émerger le savoir et rien d’autre, plutôt, tout autre comportement, affecte, émotion qui sortent de ce cadre sort du cadre éthique de l’enseignement.

5. Concernant son comportement sexuel, si cela était en dehors du cadre de l’enseignement, entre adultes consentants, rien à dire; en se référant au DSM IV américain (Manuel Statistique et Diagnostic), si son comportement ne lui cause, ou il ne lui est, à elle ou à une autre personne, cause ou source de souffrance ou de stress, il n y a aucun diagnostic médical, sexologique ou psychiatrique à émettre.

Commentaire de Mansour EL Feki à l’article Une enseignante reconnait avoir eu des relations sexuelles avec 3 de ses étudiants