Malgré le climat d’instabilité qui règne en Turquie, le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, demeuré inflexible et sûr de lui, n’a pas voulu bousculer son agenda concernant la tournée de trois jours au Maghreb, qui doit le conduire au Maroc, en Algérie et en Tunisie, le pays d’où est parti le “printemps arabe”.
Il a condamné les manifestants, avant son départ et à son arrivée au Maroc, les qualifiant même de “pillards” et “marchant bras dessus bras dessous avec des terroristes”.
Mais le vice-premier ministre, Bülent Arinç, qui assure l’intérim en son absence, s’est montré beaucoup plus diplomate et a tenté de jouer l’apaisement. Mardi 4 mai 2013, au cours d’une conférence de presse tenue à Ankara, M. Arinç a présenté ses excuses aux “citoyens” pour “la violence excessive exercée contre des gens inquiets pour des questions environnementales” par les forces de police, au premier jour de la révolte.
Alors la question se pose maintenant est de savoir s’il a consulté Erdogan avant de s’excuser, sinon quelle sera la réaction de ce dernier à son retour dans le pays.
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