Le centre de Tunis pour la liberté de la presse a appelé, mercredi, dans un communiqué, à la tenue d’une conférence nationale sur la violence contre les journalistes et à l’ouverture d’enquêtes urgentes sur les agressions qu’ils subissent.
Le centre a, également, réclamé l’abandon des poursuites engagées contre les journalistes Zied El Héni, Tahar Ben Hassine, Azza Korbi, Boutheina Gouia, Sofiane Chourabi, Lassaad Ben Achour, Mohamed Mdalla, Mohamed Bououd, Lotfi Larbi Snoussi, Imen Djebbi et Ezzeddine Zbidi. Cet appel intervient après la publication du rapport du mois de mai de l’unité d’observation et de documentation des violations (relevant du centre), lequel rapport fait état d’une trentaine d’agressions ciblant des professionnels du secteur. Soixante-cinq personnes ont été touchées par ces agressions, le bilan le plus lourd depuis 8 mois, selon le rapport.
Ces violations ont ciblé le personnel de 7 chaînes de télévision, 8 radios, 8 journaux, deux journaux électroniques, 4 agences de presse, ainsi que trois bloggeurs et un journaliste indépendant. Le mois de mai a, selon le même rapport, été marqué par six assignations policières et judiciaires de journalistes pour leur production journalistique. Certaines violations concernent la couverture médiatique d’évènements survenus récemment dans les régions, à l’instar de ceux de Kairouan, de la Cité Ettadhamen, du Chaambi et de Kasserine.