Le ministre du commerce Abdelawahab Maâtar, a déclaré, mercredi, devant les parlementaires à l’Assemblée nationale constituante (ANC) que “l’Etat n’intervient pas directement dans la régulation des prix et que cette opération (régularisation) se fait, généralement, à travers les circuits de l’offre et de la demande”.
Le ministre, qui intervenait à l’ANC, lors d’une séance plénière, a précisé que la loi tunisienne datée de 1994, accorde à l’Etat une marge d’intervention restreinte et ne l’autorise à intervenir dans la régulation des prix que dans des cas exceptionnels et limités.
Il a annoncé, dans ce contexte, que le taux d’inflation concernant les produits alimentaires et les boissons a baissé à 8% jusqu’à fin Mai 2013, contre 8,8% au cours de la même période de l’année 2012.
En réponse à des questions sur les actions initiées par le gouvernement pour lutter contre la cherté des prix, M. Maâtar a évoqué une démarche de “tarification gouvernée” que son département est en train d’adopter pour réduire les prix.
Il s’agit d’une démarche basée sur trois étapes : L’élaboration d’une étude scientifique sur le coût de la production, la participation de tous les intervenants dans le processus de régulation et l’intensification du contrôle économique.
Le ministre a déclaré, à cette occasion, que seulement 20 % seulement des produits alimentaires et des légumes passent par les marchés de gros et le reste (80%) est commercialisé via les circuits de distribution, ce qui a poussé l’Etat à intervenir pour la régulation de ces circuits.
Il a annoncé que la production locale de viande rouge “n’est pas suffisante” et que l’Etat va procéder à l’importation de grandes quantités pour satisfaire la demande, notamment, durant les périodes de consommation de pointe (mois de ramadan et saison estivale). En ce qui concerne les fourrages, le ministre a fait savoir qu’une commission nationale a été créée. Elle se chargera de l’organisation et de la distribution du son et de l’orge et fixera aussi le quota de fourrages pour chaque gouvernorat, et ce, conformément à un cahier des charges, a-t-il dit.