L’Organisation Human Rights Watch (HRW) a affirmé que l’ouverture d’une enquête sur les évènements survenus le 19 mai dernier, à la cité Ettadhamen, est « une nécessité urgente », appelant les parlementaires à amender la loi réglementant le recours à la force létale.
Dans une déclaration, publiée, mardi, sur son site WEB, l’organisation indique que « plusieurs personnes, apparemment de simples badauds, ont été victimes de tirs de balles » lorsque la police a fait usage de la force pour disperser des manifestations ayant éclaté le 19 mai dernier, à Tunis », en allusion aux affrontements survenus, le jour même, entre les forces de l’ordre et des manifestants de la mouvance salafiste.
« Une des ces personnes a été tuée et plusieurs autres ont été blessées », ajoute HRW. Une délégation de HRW a rencontré, le 31 mai dernier, le ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, qui avait déclaré que le ministère a ordonné aux forces de l’ordre de ne pas recourir à la force létale sauf dans des circonstances exceptionnelles afin de protéger des vies. Le ministre de l’Intérieur avait, également, indiqué qu’une enquête a été ouverte sur l’utilisation de la force lors de ces heurts.
Il a relevé que les manifestants avaient été violents, lançant des cocktails Molotov et blessant 21 policiers, dont un grièvement. Selon la déclaration de HRW, le droit international stipule que, même si le recours à la force peut être légitime lors d’opérations destinées à contenir des émeutes, la force létale ne peur être utilisée qu’en cas d’absolue nécessité afin de protéger des vies. Elle souligne, aussi, la nécessité de fournir à la police la formation adéquate et l’équipement adapté au contrôle des foules.
Rappelons que des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et des manifestants, à la cité Ettadhamen, le 19 mai dernier suite à l’interdiction, par le ministère de l’Intérieur, d’un rassemblement d’Ansar al Chariaa.