Le Chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, a déclaré que l’Etablissement de la Télévision tunisienne (ETT) sera autorisé, à titre exceptionnel, d’appliquer le système de compensation par la publicité, pour la grille de Ramadan 2013.
Il a insisté, dans ce sens, sur la nécessité de respecter les règles de la concurrence et de la transparence dans les contrats de production. Larayedh qui s’exprimait, jeudi, lors d’un séminaire international, organisé par l’ETT à l’occasion de son 47e anniversaire, que le gouvernement poursuivra sa politique de promotion des établissements médiatiques, en assurant les moyens matériels nécessaires et en garantissant la protection des journalistes et le droit à l’information conformément aux conventions internationales, dont notamment la proclamation de la Déclaration de Carthage de 2012.
Il a réaffirmé, à ce propos, l’impératif de rompre avec les attitudes et les pratiques d’antan vis-à-vis de l’ETT et de maintenir l’établissement médiatique à l’abri des tiraillements politiques.
Après avoir mis l’accent sur le rôle des journalistes de la Télévision tunisienne en matière de respect des principes de neutralité et de transparence, Larayedh a indiqué que le développement des activités de l’ETT commande de poursuivre la mise en oeuvre des réformes structurelles et de se conformer aux règles de bonne gestion.
La présidente directrice générale de l’ETT, Imen Bahroun, a mis l’accent sur la responsabilité qui pèse sur l’Etablissement de la Télévision tunisienne et sur le staff des journalistes qui y travaillent, pour que l’établissement puisse jouer son rôle de service public auprès du citoyen, selon les critères professionnels appliqués dans les pays démocratiques.
Le représentant de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA), Habib Belaid, a affirmé de son coté que « la HAICA, est le garant de la neutralité des médias audiovisuels et surtout de ceux qui relèvent du service public », indiquant à ce propos que « le seul acquis de la Tunisie post-révolution est la liberté de l’information et de la communication ».
Le représentant du syndicat national des journalistes Tunisiens (SNJT), Mongi Khadraoui a insisté sur le fait que « la mise en place de médias libres reste tributaire de trois conditions indispensables, à savoir : une administration neutre, une production médiatique qui répond aux critères de l’objectivité, et un climat politique démocratique ».
La séance d’ouverture de la conférence internationale de l’ETT a débuté par la projection d’un film documentaire retraçant les différentes étapes historiques qui ont marqué l’ETT depuis sa création.
Les travaux de cette rencontre, à laquelle ont pris part des experts tunisiens et étrangers dans le secteur de la communication et de l’audiovisuel, devaient se poursuivre dans le cadre de deux séances axées sur des « expériences étrangères » ainsi que sur la question de « la télévision de service public ». Egalement au programme, un atelier pour aborder la manière d’appliquer une charte de bonne conduite à la télévision tunisienne.