L’activiste de l’organisation féministe internationale Femen, Amina Tyler, a été conduite, jeudi après-midi, de la prison de Messadine (Gouvernorat de Sousse), aux environs de 17H00, au tribunal de première instance de Kairouan et a été présentée au juge d’instruction qui a émis un mandat de dépôt à son encontre.
Contactée par l’Agence TAP, l’avocate Leïla Ben Debba a considéré que cette “décision illégale a été prise, après le départ de tous les avocats du tribunal et ma cliente n’a voulu rien déclarer, devant le juge d’instruction”.
Elle a, en outre, indiqué qu’elle “ne connaît pas, jusqu’à maintenant, les chefs d’accusation adressés à Amina Tyler, mais que cela pourrait être question de comportement immoral et l’atteinte à l’intégrité des cimetières, des accusations signifiées dans le procès-verbal de la première audience”.
L’avocate a, d’autre part, souligné qu’elle “refuse que le corps de la femme soit exploité pour n’importe quelle cause”, mais qu’elle “est, aussi, contre ces agissements étranges de la justice, parce qu’il n’est ni logique, ni légal qu’un mandat de dépôt en prison soit émis, subitement, sans la présence de l’avocat de l’accusée”. “Nous, en Tunisie, nous avons l’ambition de réaliser la démocratie qui exige un comportement rationnel et non la marginalisation de l’autre, et la décision du juge d’instruction, aujourd’hui, n’a été ni équitable, ni rationnelle, ni démocratique”, a-t-elle ajouté.