Le comité de suivi du dialogue national a adressé, jeudi, une demande au président de l’Assemblée constituante pour demander un nouveau délai de cinq jours pour examiner le brouillon de la Constitution et trouver des consensus concernant certains articles de la Constitution.
“Nous avons adressé une demande au Président de l’ANC pour demander un nouveau délai de 5 jours supplémentaires pour examiner et trouver des consensus autour de certains articles du brouillon de la Constitution”, a dit le bâtonnier de l’ordre des avocats Chawki Tabib qui a précisé à l’Agence TAP que le représentant du Mouvement Ennahdha a refusé de signer cette demande.
La réunion de suivi du dialogue national qui s’est poursuivie jeudi au siège du l’UTICA avec la participation des organisations partenaires du dialogue national et des partis politiques représentés à l’ANC avait entamé hier soir au siège de l’UGTT l’examen du brouillon de la Constitution.
Les partenaires du dialogue national présents à la réunion n’ont pas pu parachever la discussion des différents points en litige et trouver des consensus concernant certains articles de la Constitution.
“Nous avons identifié 5 ou 6 points pouvant faire l’objet de discussion lors de la réunion de jeudi”, a dit M. Tabib qui cite le chapitre du pouvoir judiciaire, l’article 140 relatif à l’amendement de la Constitution ainsi que la question de la neutralité des lieux de culte et des institutions éducatives.
De son côté, le président de la ligue tunisienne des droits de l’Homme, Abdessatar Ben Moussa a déclaré à l’Agence TAP que le comité de suivi a demandé cinq jours supplémentaires pour discuter le brouillon de la constitution dans la mesure où « le délai de 48 heures fixé par le président de l’ANC est insuffisant ».
Il a également relevé que parmi les points en litige qui seront examinés jeudi on cite la suppression de l’article 140, le pouvoir judiciaire et le Conseil supérieur de la justice et la nécessité de lever les restrictions sur certaines libertés telles la liberté d’expression et le droit d’accès à l’information.
Il a également indiqué que la réunion a évoqué la question des droits économiques et sociaux ainsi que certains contenus ambigus dans le projet de la Constitution concernant notamment la neutralité des lieux de culte, des institutions éducatives et l’administration en vue de tenir ces espaces loin de toute instrumentalisation partisane.