« Les conditions des migrants Tunisiens, droit, aspirations et développement » est le thème d’un colloque organisé mercredi à la Bibliothèque Nationale de Tunis. Objectif : Penser la migration et les moyens de favoriser la mobilité des Tunisiens établis à l’étranger et de défendre leurs droits.
La rencontre a permis d’engager une réflexion pluridisciplinaire sur cette question et de passer en revue les schémas qui orientent les discours et pourparlers bilatéraux et multilatéraux en matière migratoire.
A l’ouverture des travaux, le secrétaire d’Etat à l’immigration et aux Tunisiens à l’étranger Houcine Jaziri, a insisté sur le besoin de mettre en place une politique de migration stratégique, en collaboration avec les experts et les composantes de la société civile Tunisienne établie à l’étranger.
Selon Jariri, un million 300 mille Tunisiens sont établis à l’étranger dont 700 mille en France. Cette communauté réclame, aujourd’hui, la liberté d’association et d’exercer des activités syndicales. Elle revendique l’amélioration des conditions de travail, le droit à l’emploi et à un logement décent, ainsi que le droit à la protection sociale et au regroupement familial dans les pays d’accueil. La situation des Tunisiens ayant une double nationalité a été également évoqué. Au nombre de 220 mille dont 95pc en Europe (60 pc en France), les Tunisiens binationaux doivent gérer leur appartenance à deux mondes, deux sociétés, deux cultures.
La rencontre est organisée à l’initiative de l’institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC), en collaboration avec le centre de Tunis pour la migration et l’asile.