Le syndicat général de la culture et de l’information a fait part de son opposition à une décision qu’aurait prise le bureau de l’Assemblée nationale constituante ( ANC) de créer un “observatoire” destiné à identifier les abus des journalistes envers l’assemblée et à engager des poursuites judiciaires contre leurs auteurs.
Il a appelé l’ensemble des journalistes à faire barrage à ce projet qui, selon lui, “fait courir un vrai péril à la liberté de la presse qui est un acquis de la révolution de la liberté et de la dignité”.
Le syndicat considère, mercredi, dans un communiqué, que la décision de pourchasser des abus comme l’insulte ou l’outrage relève du “prétexte dérisoire”, marquant sa ferme désapprobation de la création d’un tel observatoire qui représenterait, à son avis, “une agression méthodique contre la liberté du travail journalistique et une tentative camouflée de main-mise sur le secteur autant qu’une atteinte à la liberté d’opinion et d’expression”.
Le bureau de l’ANC, rappelle-t-on, avait décidé la veille, mardi, la mise en place d’un observatoire interne pour “le suivi des écrits et commentaires de presse préjudiciables à l’assemblée et l’observation des abus dont les journalistes et les politiques seraient les auteurs en la matière”, à en croire le député Badreddine Abdelkéfi, membre de ce bureau.